À la mi-janvier, l’ONG Traffic (The wildlife trade monitoring network) a publié un rapport dénonçant l’explosion de ventes illégales d’animaux protégés via Facebook, aux Philippines.
Les Philippines, un État actif dans le trafic d’animaux sur Facebook
L’ONG Traffic, réseau de surveillance du commerce de la faune et de la flore sauvages, est une organisation internationale dont la mission est de s’assurer que les échanges ne constituent pas une menace à la conservation de la nature. Son dernier rapport, paru le 19 janvier 2018, dénonce la vente illégale d’animaux protégés aux Philippines, via la plateforme de mise en relation Facebook.
« Sur seulement quelques groupes choisis et en moins d’une centaine de jours, nous avons trouvé des milliers de reptiles individuels dans le commerce. Cette ampleur du commerce en ligne d’animaux sauvages vivants est tout simplement stupéfiante », a déclaré Serene Chng, chargée de programme pour Traffic en Asie du Sud-Est.
Quelles espèces sont concernées ?
Ces derniers jours, plusieurs trafiquants ont été interpellés et arrêtés car ils vendaient illégalement pythons et crocodiles sur la plateforme(1). D’autres ventes d’espèces menacées ont elles aussi été détectées par l’ONG, parmi elles : la tortue des forêts philippines Siebenrockiella leytensis, la tortue rayonnée Astrochelys radiata, le lézard du Bengale Varanus bengalensis, la tortue tachetée noire Geochlemys hamiltonii et le Boa Acrantophis dumerili de Dumeril.
Moins faciles à tracer, les transactions effectuées sur Internet déjouent la surveillance policière et douanière. L’étude souhaite mettre en place un « renforcement de la surveillance, de l’application de la loi, de la collaboration et du plaidoyer pour atténuer le commerce illégal de reptiles en plein essor dans le pays ».
Illustration bannière : Varan – © ccarbill
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Ce qu’il faut c’est que Facebook adopte enfin une éthique et interdise ce commerce