Une drôle d’idée pour nettoyer la Seine : non seulement recycler l’urine des Parisiens, mais aussi s’en servir pour fertiliser les champs de blé.
Dépolluer la Seine
Qui n’a pas entendu du futur bain de la maire de Paris, voire du président de la République, dans la Seine, afin de prouver qu’elle est assez propre désormais pour y organiser une épreuve olympique de triathlon ? Le souci majeur à régler : le déversement des eaux usées de certains foyers, qui se fait directement dans le fleuve.
Pour y parvenir, la mairie de Paris a, dans le cadre de l’organisation des jeux, dépensé la bagatelle de 1,4 milliard d’euros avec un centre de retraitement dernier cri en amont. Mais des chercheurs proposent en parallèle une autre piste, et ont aussi trouvé la meilleure des façons pour en faire parler. Ainsi, l’équipe du programme de recherche-action « Optimisation des cycles carbone, azote et phosphore en ville », dirigée par Fabien Esculier souhaitent recycler l’urine des parisiens.
Remonter le temps
En effet, selon eux, jadis, la majorité des nutriments présents dans les urines et matières fécales étaient recyclée. Aujourd’hui, c’est à peine 5 %. Le programme lancé par ces chercheurs entend revenir dans le passé, pour une fois pour le meilleur, en recyclant l’urine des Franciliens et en l’utilisant à la place des engrais industriels utilisés dans les champs de la région.
Mais pour Fabien Esculier, dans un raccourci explicite et frappant, c’est donc l’urine des parisiens qui permettra de produire du pain, en fertilisant les champs de blé franciliens. Selon lui, mathématiquement, récupérer les nutriments contenus dans l’urine des dix millions d’habitants de l’agglomération parisienne permettrait la production 25 millions de baguettes de pain chaque jour.
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