Faire plus de vélo pourrait sauver 10.000 vies par an

Augmenter le nombre de pistes cyclables en ville permettrait d’épargner 10.000 vies par an en Europe, selon une étude de chercheurs de l’Institut de santé global de Barcelone (Espagne).

Rédigé par MEWJ79, le 26 Jan 2018, à 10 h 20 min
Faire plus de vélo pourrait sauver 10.000 vies par an
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Selon une étude menée en Espagne, à l’échelle européenne quelques 10.000 morts par an, dues au sédentarisme, à des problèmes respiratoires et à la mauvaise qualité de l’air, pourraient être évitées si les grandes villes proposaient davantage de pistes cyclables.

Les bienfaits du vélo dans les grands villes européennes

Et s’il existait un autre moyen de sauver des vies que les découvertes médicales ? Une étude internationale, ­publiée le 15 janvier dans la revue Preventive Medicine par des chercheurs du Barcelona Institute for Global Health (ISGlobal), démontre les bienfaits du vélo dans les grandes agglomérations.

faire du vélo

© ERainbow

Ce travail s’inscrit dans le projet Physical Activity Through Sustainable Transport Approaches (Pasta), un programme financé par l’Union européenne qui vise à montrer « comment la promotion de la mobilité active – marche et vélo – conduit à une population en meilleure santé, plus active physiquement, tout en permettant des économies ».

Pour évaluer le nombre de vies potentiellement épargnées par une politique urbaine favorisant les déplacements à vélo, Natalie Mueller et ses collègues se sont intéressés à 167 villes de onze pays européens. La longueur de leur réseau cyclable et sa densité ont été estimées, ainsi que la part de l’utilisation de la bicyclette pour les trajets quotidiens.

Dans sept de ces cités participant au projet Pasta (Barcelone, Londres, Rome…), les chercheurs ont testé quatre scénarios pour quantifier l’évolution de la part de trajets à vélo, selon que la longueur du ­réseau cyclable augmenterait de 10 %, 50 % ou 100 %.

Découvrez le nombre de trajets à vélo en Île-de-France sur le Planetoscope

Les grandes villes européennes pourraient éviter 10.000 morts par an

Et leurs conclusions sont sans appel : les grandes villes européennes pourraient éviter 10.000 morts prématurées à l’année si elles augmentaient la densité de leurs réseaux de pistes cyclables. C’est ce qu’a réussi à calculer l’Institut de santé global de Barcelone qui fait le lien entre la longueur des réseaux de pistes cyclables et la fréquence de leur usage par les habitants des villes.

Plus l’offre cyclable est dense et bien dessinée, plus le vélo s’impose comme un moyen de transport naturel pour les habitants. Il serait choisi pour 25 % des déplacements urbains si les voies cyclables étaient plus commodes pour les usagers et s’ils avaient la garantie de pouvoir se déplacer facilement en deux roues à travers toute la ville.

faire du vélo

© Kzenon

Cet usage plus généralisé du vélo aurait d’une part l’avantage de maintenir les cyclistes en forme physique et d’autre part ferait baisser le nombre de voitures en circulation et donc le nombre d’accidents, tout en diminuant les taux de pollution atmosphérique.

Les scientifiques estiment que Londres serait la ville la plus bénéficiaire et pourrait éviter 1.210 morts par an, suivie de Rome (433) et de Barcelone (248). Les chercheurs calculent qu’une simple augmentation de 10 % des réseaux cyclables éviterait 21 morts à l’année à Rome, 18 à Londres et 16 à Barcelone. Seuls 2 % des actifs partent au travail de bon matin à bicyclette, un chiffre bien inférieur à la part de ceux qui utilisent une voiture, sept sur dix, ou les transports en commun, selon une étude de l’Insee publiée mardi 17.

En 2015, 500.000 personnes, soit 1,9 % des actifs en emploi, ont déclaré pédaler pour se rendre au travail tous les jours. Ils sont aussi nombreux que les actifs qui vont travailler en deux-roues motorisé.

Illustration bannière : Faire du vélo en ville – © William Perugini
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Journaliste, je fais le grand écart entre football et littérature jeunesse.

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