La cerise est un fruit bien connu, produit largement en France quand on veut manger local et excellent autant en tartes, qu’en confitures ou encore en coulis ou en clafoutis ! Faire germer un noyau de cerise pour avoir un cerisier dans votre jardin est un superbe moyen d’en savourer en quantité.
Avant de faire germer un noyau de cerise
Pour faire germer un noyau de cerise : choisissez-le bien. Une question à se poser : qu’allez-vous faire de votre production de cerises ?
Quel cerisier faire pousser ?
Une cerise n’en vaut pas une autre. Ceci est vrai en matière de goût, mais cela l’est aussi en matière de transformation : confitures, tartes, fruits en bocaux, sauces, cueillies à l’arbre, etc. Autant d’utilisations à réfléchir selon vos envies pour mieux choisir la cerise (et donc le noyau) qui vous convient.
Mettez tout cela en perspective si, plus tard, vous souhaitez planter votre noyau germé…
Sélectionnez la bonne variété de cerises
Privilégiez les variétés anciennes qui n’évoluent plus d’une germination à l’autre pour être sûr·es de l’arbre et donc du fruit que vous ferez germer. Prévoyez aussi le moment de la récolte désiré !
Afin que la variété de cerisier que vous allez planter après avoir fait germer votre noyau de cerise soit adaptée à votre terroir, le mieux est de vous renseigner sur la variété la plus cultivée habituellement. Températures, sols et autres conditions climatiques font que certains cerisiers seront plus adaptés que d’autres à pousser dans votre jardin.
Cerise – Le saviez-vous ?
La cerise est le 16e fruit le plus consommé en France qui en produit environ 28.800 tonnes par an contre 890.000 tonnes par an sur toute l’Europe.
Avec 700 grammes de cerises consommées par an et par foyer, la cerise trône régulièrement dans nos coupelles de fruits à consommer toute la journée !
Les quatre grandes variétés de cerises
- Les guignes, qui possèdent une chair molle et sont bien sucrées.
- Les bigarreaux, qui ont une bonne taille, sont croquants si on les récolte au bon moment et sont particulièrement prisés des amateurs.
- Les griottes, qui sont excellentes en jus et une petite acidité qui permet bien des fantaisies.
- Les amarelles, qui possèdent une bonne acidité et donnent également un jus, mais plus clair que celui des griottes.
Comment faire germer votre noyau de cerise
Une fois votre noyau de cerise sélectionné, nettoyez-le consciencieusement avec une brosse à l’eau claire. Cela évitera que des restes de chair ne pourrissent ou risquent de développer des algues et des champignons néfastes à la future plantule. Réitérez l’opération sur cinq noyaux ou plus afin de multiplier vos chances de réussite.
Avant de les sécher correctement, placez-les dans un bol d’eau afin de ne garder que les noyaux qui coulent, ceux restant à la surface étant déjà morts (les restes de chair peuvent fausser le test).
Mettre le noyau en terre
Prenez un pot en terre cuite d’un diamètre de 10 cm ou plus et placez-y une épaisseur de plus ou moins trois centimètres de gravillons au fond. Des billes d’argiles feront aussi l’affaire l’objectif étant que l’eau ne stagne pas dans la terre au fond du pot.
Préparez un mélange avec 2/3 de sable et 1/3 de mélange terreau et terre de votre verger ou autre (en tout cas celle où vous comptez planter votre cerisier).
Recouvrez les gravillons ou billes d’argile de cette terre jusqu’à mi-hauteur de votre pot, placez-les noyaux de cerise à faire germer dessus et finissez de recouvrir en prenant soin de toujours garder la terre humide jusqu’à germination.
Mettez le tout au réfrigérateur
Noyaux, pépins et autres graines sont tous entourés d’une enveloppe. Cette dernière a une fonction protectrice, réagissant en fonction des saisons et des conditions extérieures, et permettant ou non la germination de la plantule. La nature est bien faite, surtout dans le cas de la cerise, car si la plantule ne passe pas cette enveloppe, c’est qu’elle était trop faible pour survivre : une sélection naturelle imparable !
Pour « faire comprendre » au noyau de cerise qu’il va pouvoir germer, il faut donc lui faire passer un hiver. Mettez votre pot au réfrigérateur pendant 60 jours avant de le sortir pour le positionner dans un endroit ensoleillé et chaud en prenant garde de maintenir la terre toujours humide.
Ne reste plus qu’à attendre l’apparition de votre jeune cerisier !
Astuce : Pour prendre moins de place au réfrigérateur et accélérer la germination, vous pouvez casser le noyau de cerise pour en récupérer l’amande (opération très délicate).
Il faudra ensuite le placer dans du coton que vous garderez humide et au réfrigérateur sur la même durée. Cela prend moins de place, mais marche moins bien : les manipulations sont très délicates à réaliser, notamment au moment de la plantation dans le pot !
Les plantules ainsi germées n’ont pas non plus subi le processus de sélection, ce qui augmente le risque d’avoir des arbres plus faibles (sensibles au manque d’eau, aux ravageurs, aux maladies, etc.)
Comment planter votre noyau de cerise
Une fois que votre jeune cerisier est bien arrivé (2 à 3 premières feuilles) et dès qu’il a pris un peu de vigueur, disposez-le en extérieur si ce n’est pas déjà fait (selon la période de l’année où vous le faites germer).
Trouvez-lui une place au soleil (pourquoi pas en serre), bien au chaud, un peu à l’abri du vent pour éviter qu’il ne se dessèche trop vite et gardez-le toujours bien humide sans pour autant qu’il ait de l’eau dans sa coupelle.
Pour qu’il devienne un arbre et non un buisson, sélectionnez une branche (s’il en a fait plusieurs) comme étant son futur tronc en lui disposant un tuteur quelconque et enlevez les feuilles au fur et à mesure qu’elles apparaissent.
À l’automne suivant et quand le tronc atteint 30 à 40 cm de hauteur, plantez-le alors en pleine terre. Il ne vous restera alors plus qu’à patienter à peu près 3 ans pour déguster les premiers fruits, la récolte n’ira alors plus que grossissante d’année en année !
Merci pour l’article.
J’ai pas tellement envie d’encombrer pendant 2 mois par contre, et je ne suis pas particulièrement pressé. Ne serait-il pas plus pratique et tout aussi faisable de le mettre en pot dès maintenant ou à l’automne, en extérieur, en laissant un véritable hiver s’écouler? Avez-vous des recommandations dans ce cas?
Bonjour,
C’est effectivement envisageable, mais le risque est que l’hiver soit trop doux ou trop rude et que du même coup la germination ne se fasse pas ! Il n’en reste pas moins que cela peut être une tentative expérimentale intéressante 🙂
Bonjour, Au Sud de l’Essone mes parents possédaient un magnifique cerisier dit « coeur de pigeon ». Enfant,toutes les fins de printemps, tartes, clafoutis et cerises fraiches en dessert se succédaient.L’arbre âgé d’environ 20 ans devient stérile, puis un fort coup de vent eut lui donna le cout de grâce. HABITANT à 50 km de l’ océan atlantique au Nord de la Loire, je me demande si la terre assez argileuse (comme chez mes parents)conviendrait à un noyau germé.Sur le marché j’ai retrouvé cette variété sous l’appellation « Napoléon »Avec mes remerciements