Selon une enquête de la Direction générale de la consommation et de la répression des fraudes, 44 % des produits alimentaires présentent des anomalies et affichent des allégations de santé. Une pratique pourtant interdite en France.
Des produits alimentaires qui présentent des anomalies
Dévoilée le lundi 21 juin 2021 sur Europe 1, une enquête de la Direction générale de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF), révèle que 44 % des produits alimentaires présentent des anomalies comme une allégation de santé. Une pratique pourtant interdite en France mais qui a bondi pendant la crise sanitaire.
Les produits incriminés sont principalement des thés, tisanes, céréales, chocolats et produits dérivés du miel.
Qu’est-ce qu’une allégation de santé ?
C’est une mention apposée sur un emballage qui est destinée à vous faire penser que le produit alimentaire est bon pour la santé. Il permet ainsi de faire penser au consommateur que ce qu’il va acheter présente un intérêt du point de vue nutritionnel, ce qui n’est pas forcément le cas.
« Riche en calcium », « riche en vitamine D »… Vous avez sûrement déjà vu des allégations nutritionnelles ou de santé !
En Europe, toutes les allégations subissent l’évaluation de l’Autorité européenne de sécurité des aliments (AESA) qui seule décide de l’autoriser ou de la refuser, en publiant un règlement. Seules les allégations autorisées par l’AESA peuvent être utilisées dans l’agro-alimentaire : ce sont les listes positives.
Toute allégation de santé ne figurant pas dans une liste positive est interdite ou doit faire l’objet d’une demande d’autorisation !
🗞#cpDGCCRF #consommation
Nous contrôlons régulièrement les allégations de #santé figurant sur l’#étiquetage ou la présentation des denrées.
Et nous nous assurons qu’aucun message thérapeutique n’est présent en lien avec les denrées.
👉https://t.co/fWhaghR2Ma pic.twitter.com/i15rqpaYde— DGCCRF (@dgccrf) June 21, 2021
Lire aussi : Arnaque à l’étiquette : Foodwatch alerte contre les faux aliments miracles
Une allégation de santé qui joue avec les mots et exploite nos angoisses
Parfois, ces allégations de santé jouent avec les mots. Alors que la mention « augmente les défenses immunitaires » est interdite, une autre est autorisée et indique que le produit « contribue au bon fonctionnement du système immunitaire ».
D’autres fois, elles exploitent nos angoisses. Cela a été le cas au début de la pandémie de Covid-19 pendant lequel on a vu fleurir des allégations de santé comme « permet de lutter contre le Covid-19 » ou « permet de renforcer ses défenses immunitaires contre le Covid-19 ».
Dans le détail sur les trois-cents produits passés au crible par la DGCCRF, « 38 % des produits vendus en magasins présentent des anomalies. On compte 69 % d’anomalies pour les produits vendus sur Internet », détaille Europe 1. Les services de l’État ont rédigé 60 avertissements , 71 injonctions et 17 procès-verbaux !
Cela signifie donc que, potentiellement, beaucoup d’autres produits qui n’ont pas été analysés peuvent présenter des allégations de santé. La prochaine fois que vous en voyez une, ne vous laissez pas berner et signalez-la sur le site SignalConso.
Illustration bannière : – © Stokkete
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