L’extension de la ferme pourra en théorie se faire, mais seulement après une série de travaux d’amélioration visant à réduire les nuisances.
Ferme aux 1.000 vaches : les riverains expriment leurs inquiétudes
C’est un projet qui ne laisse pas indifférent les habitants de l’Eure : le propriétaire d’une ferme implantée sur les communes de Houlbec et de Cocherel, qui compte actuellement 530 vaches laitières, voulait étendre son exploitation pour en accueillir 634, auxquelles devaient s’ajouter 280 veaux à engraissement.
L’effectif maximum prévu était de 1.529 bêtes. Mais le projet ne pourra pas se faire en l’état : les conséquences négatives sont trop nombreuses, a estimé le commissaire enquêteur.
40 % des contributions parvenues au commissaire enquêteur dans le cadre de l’enquête publique concernaient les nuisances générées par l’exploitation, à savoir :
- les problèmes d’odeur et de prolifération de mouches (14 %),
- le trafic induit par l’activité (6,3 %),
- les épandages de lisier et de fumier (5,1 %),
- le bruit (4,9 %),
- la gestion des eaux usées (4,7 %)
- les déchets (3,6 %)
Les riverains ont aussi émis des inquiétudes sur le bien-être animal (10,2 %) et la concurrence que l’élevage intensif ferait aux petits éleveurs (6,6 %).
12,7 % des participants à l’enquête se sont inquiétés des impacts de l’augmentation du cheptel (consommation d’eau, augmentation du trafic, gaz à effet de serre, impact visuel).
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Litières, consommation d’eau… : les problèmes sont légion
Selon le commissaire enquêteur, le problème de l’augmentation du trafic routier apparaît sans solution dans l’immédiat. Il préconise de réaliser des aménagements routiers pour créer des chemins de contournement, « afin de réduire de manière très notable le trafic des engins agricoles à proximité des zones urbanisées ».
Un autre grand sujet est celui de la consommation importante d’eau, alors même en qu’en période de sécheresse la préfecture met déjà en place des restrictions de la consommation.
Enfin, le projet de litières sur sable (au lieu de litières sur paille) n’est pas non plus du goût du commissaire enquêteur, puisque ce mode d’élevage engendre une mortalité plus élevée des jeunes bovins, ce qui implique des cadavres supplémentaires à évacuer et une présence plus importante de mouches.
Illustration bannière : Projet de ferme des 1000 vaches à Houlbec Cocherel dans l’Eure : le commissaire enquêteur rend un avis défavorable – © ChameleonsEye / Shutterstock
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