Au printemps 2019, la première ferme florale de la capitale verra le jour sur le toit de l’hôpital parisien Robert Debré. Un projet horticole éco-respectueux.
Une ferme florale pour remettre à l’honneur des fleurs anciennes
Cette expérience est pilotée par une association d’agriculture urbaine la Ferme Florale Urbaine. Son objectif est de remettre à l’honneur les fleurs anciennes de la région et lutter contre l’uniformisation des bouquets importés de l’étranger.
Ainsi, les patients de l’hôpital pour enfants Robert Debré devraient bientôt avoir la joie de voir pousser des campanules, des baies sauvages, des bégonias, mais aussi des bourraches, agastaches, et autres verveines.
Depuis les années 90, les essences locales disparaissent peu à peu au profit de variétés génétiquement modifiées. Les fleurs arrivent en général des pays du Sud chez les fleuristes. Elles n’ont plus d’odeur, de saveur, de défaut et sont fragilisées.
Créer une filière horticole éco-respectueuse
L’inspiration de ce projet a pour origine le mouvement du Slow Flower. Son fondement : le respect des fleurs dans leur beauté et leur saisonnalité. Il a pour but de rapprocher les producteurs et les consommateurs, mais aussi de produire des fleurs selon des méthodes de culture respectueuses de l’environnement tout en apportant de la biodiversité à la ville et en renforçant l’économie circulaire.
Ces fleurs seront produites sur le toit sans intrants chimiques ni pesticides. Elles seront vendues en circuit court, non seulement au sein de l’hôpital, mais aussi chez les fleuristes du quartier. La ferme florale ne coûtera rien à la structure hospitalière, son modèle économique repose sur la production et la vente des fleurs. Elle compte aussi profiter de l’engouement pour les fleurs simples aux allures champêtres.
Un désir de fleurir tous les toits du monde
Ce projet soutenu par la Mairie de Paris, s’inscrit dans un programme de recherche scientifique plus large, destiné à tester les nouvelles possibilités de culture de fleurs en ville. Un programme mené en partenariat avec l’Astredhor, l’institut technique d’horticulture.
Une deuxième expérimentation florale du même type est prévue à partir de 2020 sur les toits du Pôle fret Paris-Batignolles. Ces projets de fermes urbaines, pensés pour être viables et duplicables, ferons peut-être naître des fermes florales un peu partout sur les toits de toutes les villes du monde. On ne peut que l’espérer !
belle initiative !