Outils de pilotage de la politique énergétique, les Programmations pluriannuelles de l’énergie (PPE) tablent pour les années à venir, sur des objectifs ambitieux pour les énergies renouvelables, et notamment la filière éolienne en France.
Les objectifs pour la filière de l’énergie éolienne en France
« Le développement de toutes les énergies renouvelables, et de l’éolien terrestre en particulier, constitue un enjeu fort pour parvenir à cette évolution de notre mix énergétique et à la décarbonation de notre énergie ». Le 20 octobre dernier, Sébastien Lecornu, secrétaire d’État au ministère de la Transition écologique et solidaire, présidait la première réunion du groupe de travail consacré à l’éolien et décidé par le ministre Nicolas Hulot. Pour rappel, l’éolien terrestre représente en septembre 2017 4,5 % du mix-énergétique français, avec une puissance de 12,903 MW.
Quelques jours après cette première réunion du groupe composé de parlementaires, d’associations d’élus, d’ONG, de représentants des professionnels du secteur mais aussi de juristes, était publiée au journal officiel la Programmation pluriannuelle de l’énergie (PPE), qui définit les objectifs de développement des différentes filières énergétiques françaises.
Concernant l’éolien, les engagements du ministère sont ambitieux : la PPE vise un parc terrestre de 15.000 MW en 2018 et de 21.800 MW à 26.000 MW en 2023, et si l’on suppose un rythme de mises en service constant, ce dernier pourrait alors dépasser les 40 GW en 2030.
L’équipe constituée par Sébastien Lecornu aura notamment pour mission de « simplifier et consolider le cadre administratif de l’éolien terrestre et son financement ». En effet, de nombreux obstacles devraient se dresser sur la route du ministère. D’ordre technique, comme les difficultés d’aménagement du réseau ou le vieillissement des infrastructures, mais aussi d’ordre plus psychologique, comme les problèmes d’accès au foncier, ou les délais de développement encore trop longs.
Comment combler le retard français sur l’énergie éolienne ?
De nombreuses pistes sont étudiées afin de surmonter ces épreuves, et parvenir à respecter l’objectif fixé pour 2023. Une vaste campagne de communication et de dialogue devrait ainsi être lancée, afin de redorer l’image de l’énergie éolienne, notamment auprès des acteurs locaux.
En effet, la réticence d’élus ou d’associations, souvent pour des raisons esthétiques, est le principal frein au bon déroulement des projets. La complexité administrative et les différents recours déposés systématiquement ralentissent les installations. Le temps de développement moyen pour un projet de parc éolien en France est aujourd’hui de 7 à 8 ans quand il est de 2 à 4 ans en Allemagne. La simplification des procédures et le dialogue avec les acteurs locaux devrait permettre de réduire considérablement ces délais.
Autre nécessité : maximiser la puissance des installations. En effet, les premiers champs d’éoliennes, installés en 2001, avec une multiplication des implantations jusqu’en 2005, arrivent à maturité. Pour éviter ce vieillissement des infrastructures, un nouveau système, expérimenté depuis plusieurs années par des pays pionniers comme l’Allemagne ou le Danemark, fait son apparition en France : le repowering (renouvellement).
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Il s’agit d’optimiser l’exploitation d’un parc dont l’implantation et la procédure d’installation a déjà été acceptée localement, tout en prolongeant sa durée de vie. Plusieurs mesures peuvent être prises : changement de pièces, remplacement complet d’une machine, refondation totale du parc etc.
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Solution vraiment débile et inutile, très polluante des régions où celles-ci seront placées car inesthétiques , tributaires du vent, alors qu’il y a d’autres solutions qui produisent de l’énergie électrique et qui ne sont tributaires ni du vent, ni du soleil ne dégageant aucune matière ou gaz polluants…….