Fin des voitures à moteur thermique en 2035 : une « décision historique »

Ce mercredi 8 juin, le Parlement européen a approuvé une mesure de Bruxelles visant à réduire à zéro les émissions émises par les voitures neuves à partir de 2035, et ce malgré une vive opposition. De fait, seule la vente de voitures électriques sera autorisée à l’avenir.

Rédigé par Cecile, le 9 Jun 2022, à 12 h 47 min
Fin des voitures à moteur thermique en 2035 : une « décision historique »
Précédent
Suivant

En 2035, les véhicules neufs ne rouleront plus au diesel ou à l’essence

Si vous n’aviez pas encore prévu d’acheter un véhicule électrique, à partir de 2035, vous n’aurez plus le choix en cas d’acquisition d’une voiture neuve : celle-ci ne pourra plus posséder un moteur thermique. Ce mercredi, malgré un lobbying particulièrement présent et des débats de plusieurs mois, les eurodéputés ont adopté une mesure signant la fin des véhicules à moteur thermique, à 339 voix pour (249 contre, 24 abstentions).

Ce vote n’était pas gagné d’avance, puisque l’objectif de « zéro émission » automobile avait déclenché l’opposition farouche du PPE (droite pro-européenne, en force au Parlement), laquelle aurait préféré une réduction de 90 % des émissions automobiles à partir de 2035. La vente de voitures hybrides aurait ainsi pu continuer. Les Verts souhaitaient pour leur part interdire la vente de véhicules à moteur thermique dès 2030. Finalement, cette interdiction aura donc bien lieu, mais à partir de 2035. À partir de cette date et hors marché d’occasion, seules les voitures électriques pourront donc être commercialisées.

Une voiture électrique

Fin des voitures thermiques : « une grande victoire » pour la neutralité climatique

Le texte de Bruxelles adopté par les eurodéputés prévoit aussi des objectifs intermédiaires, à savoir : d’ici 2025 une réduction de 15 % des émissions automobiles, et d’ici 2030, une baisse de 55 %. Ce texte adopté par les eurodéputés doit maintenant faire l’objet de négociations avec les États membres afin d’en finaliser le compromis. Le Conseil de l’UE ne devrait toutefois pas entraver cette décision, ce qui acterait alors bien la fin des moteurs à combustion. Si tel était bien le cas, la mesure votée ce mercredi serait alors « l’une des lois les plus strictes du monde visant à éliminer progressivement les véhicules à essence », souligne CNN.

Pour Pascal Canfin, eurodéputé centriste français présidant la commission de l’environnement au Parlement européen, la fin de la commercialisation des voitures dont les émissions ne sont pas nulles est « une décision historique qui nous conduira vers une nouvelle ère de neutralité climatique. C’est une grande victoire », confie-t-elle à The Guardian.

Une victoire pour les défenseurs du climat, qui provoque a contrario une grande déception et de l’inquiétude du côté de l’industrie automobile. « Juger le bilan carbone d’une voiture en ne regardant que ce qui sort du pot d’échappement n’a pas de sens », estime Carlos Tavares, le patron de Stellantis (ex PSA Fiat Chrysler).

À lire aussi : Particules fines : les voitures électriques tout aussi polluantes, selon l’Ademe

Les problèmes liés aux voitures électriques vont-ils enfin être résolus ?

Il est toutefois à noter que ce vote ne signe pas, à proprement parler, la fin effective des voitures à moteur thermique dès 2035. En effet, les particuliers ne seront pas contraints, à cette date, de laisser au garage leur véhicule non électrique. De même, ce vote ne concerne pas le marché de l’occasion. Il est donc fort probable que les voitures thermiques continuent de circuler sur nos routes au moins jusqu’en 2050.

D’ici là, les automobilistes peuvent donc espérer voir résolus, du moins en grande partie, les principaux problèmes liés aux véhicules électriques : manque de bornes, prix élevés, composition des batteries, autonomie…

Illustrations : ©Shutterstock.
Pour vous c'est un clic, pour nous c'est beaucoup !
consoGlobe vous recommande aussi...




3 commentaires Donnez votre avis
  1. bonjour, on va mettre un tas de bonnes voitures à la casse sous des prétextes écologiques…

    Mais le directeur de Transavia a dit à la télé qu’il allait y avoir de plus en plus d’avions qui circulent dans le ciel. Il a dit que les nouveaux avions réduisent la pollution de 17%, oui, mais malgré tout ce sont de gros pollueurs, et s’il y en a de plus en plus, tous les efforts qu’on nous contraint à faire sera anéanti. On nous prend vraiment pour des billes. C’est une honte. Et puis que je sache, la France, ou même l’europe ne sont pas cloisonnées du reste du monde, donc la pollution ça se répand partout. Lorsqu’on voit de vieux camions récupérés de l’Europe circuler dans des chemins plein d’ornières en Afrique, en accélérant à fond et en fumant pour se sortir des bourbiers, ça ne pollue pas énormément ça ??? Donc tout ce qu’on nous fait faire ne donnera pas grand chose, et même rien.

  2. Sauf erreur de ma part, les voitures hydrogènes seront aussi autorisées à la vente à partir de 2035.

    Sinon les études montrent qu’effectivement une voiture électrique produit deux fois plus de CO2 à la construction, mais à l’usage, rapportés aux kilomètres parcourus, les courbes se croisent à partir de 20000 km au net détriment des voitures thermiques.

    Les batteries sont recyclables certes pas à 100%, dans le sens où certains métaux purs sont nécessaires pour en refaire, contrairement aux inepties que l’on entend partout. Le pétrole lui, s’envole.

    On n’a jamais dit qu’une voiture électrique était écologique, mais beaucoup plus que le thermique, nuance.

    Je vous invite à regarder les vidéos de « Le Réveilleur » sur YouTube dans la playlist Energie.

    C’est factuel et scientifique, loin des esprits complotistes et anti VE au profit du thermique.

    • Effectivement je ne dis pas mieux et je ne vous parle pas de l’usure des pneus plus rapidement vu la lourdeur de ces véhicules à moins que les concepteurs innovent je ne vois pas qui va être gagnant…

Moi aussi je donne mon avis