La finance est un monde qui, lui aussi, évolue en permanence et n’est pas imperméable à ce qui se passe dans le reste de la société. Alors que les fonds français désertent le CAC 40, les fonds souverains du monde entier achètent les entreprises phares de la bourse parisienne. Et d’ailleurs, on voit apparaître de nouvelles pratiques, parfois dictées par la vertu et l’éthique. La Norvège, en cette matière, donne une belle leçon.
Des fonds étrangers de plus en plus présents
26 % du CAC 40 appartiennent à des investisseurs non-Français
Les fonds hexagonaux ne représentent plus que 26 % du capital investi dans nos plus belles entreprises, celles du CAC 40. Nos lecteurs francophones non-français se sentiront peut-être moins concernés par cette statistique, mais le chiffre reste éloquent en lui-même : 3/4 des plus grosses entreprises françaises… ne sont pas françaises.
Autrement dit, quand nos champions du monde performent, il le font au bénéfice d’actionnaires qui ne sont plus très souvent français. Parallèlement à ce retrait des financiers (notamment institutionnels) français, on voit les fonds souverains monter en puissance, et notamment le fonds souverain norvégien qui est désormais le premier fonds actionnaire de l’indice vedette parisien.
Le fonds souverain norvégien investit pour préparer l’avenir
Le fonds souverain norvégien, Government Pension Fund Global (GPFG), a pour mission de faire fructifier l’argent que la Norvège épargne sur sa rente pétrolière. Il doit placer au mieux cet argent dans le monde entier pour préserver l’avenir du pays quand le pétrole sera épuisé. Le fonds est indépendant et ne relève pas de la politique étrangère norvégienne. Ses investissements n’ont aucun objectif politique.
En Juin 2013, le fonds norvégien détenait 28 milliards de dollars dans le CAC 40. Au total ses actifs mondiaux étaient de 560 milliards de dollars au second trimestre 2013 et de 582 milliards d’euros fin 2013 ! Une force de frappe énorme.
Le fonds norvégien est même le premier actionnaire de deux tiers des entreprises de la cote parisienne : AXA, Air Liquide, Carrefour, Cap Gemini, Renault, Sanofi, Gemalto, Société Générale, etc. ont pour actionnaire le fonds de Norvège. .
Quel intérêt pour nous ?
Suite > des pratiques de plus en plus irréprochables
Déjà en 1973 j’avais effectué un voyage en Norvège avec les cadets de l’Air de Belgique et avais été impressionné par le sérieux qui se degage dans le comportement des Norvégiens en général. C’est un pays où le degrés de conscience est à mon avis supérieur au reste de l’Europe et où le comportement dicté par le court terme est remplacé par une retenue intelligente qui vise le long terme.
Ceci est probablement dû aux différentes difficultés que la Norvège a affronté car tant géographiquement que climaticalement c’est un pays difficile et en plus l’existence du soleil de minuit confère une autre notion du temps. Bravo pour les Norvégiens ce comportement les honore.
« Vous voyez, compagnon, le choléra, c’est mieux que la peste, c’est plus propre ».
Non, mais franchement, faire l’apologie d’un système financier… Il suffit de citer Glencore dans l’article pour voir sa vraie nature. Pour ceux qui ne connaissent pas Glencore, je remets le lien sur l’excellent article de Consoglobe à leur sujet :
http://www.consoglobe.com/glencore-la-face-noire-de-leconomie-cg/4
Surprenant tout ça! Et le fond français…?
Et bien en France, on n’a pas de fonds souverain… Nous avons trop de dettes pour ça avec des déficits chaque année depuis 35 ans. Félicitons les Pouvoirs publics pour leur bonne gestion 🙂
24 mille Bravo!
En même temps si ce fond détient des Dollars autant dire de la fausse monnaie qui ne repose sur RIEN ,c’est grave pour leur avenir !
Merci, article très intéressant.