Les forêts françaises, qui couvrent plus d’un tiers de notre territoire, sont une composante vitale de notre lutte contre le réchauffement climatique. Pourtant, leur capacité à emprisonner le dioxyde de carbone atmosphérique est aujourd’hui menacée.
Les forêts absorbent moins de CO2
Selon un rapport de l’Académie des Sciences publié en juin 2023, les forêts ne sont plus le puit de carbone stable que nous imaginons. En réalité, leur capacité à stocker le carbone a chuté de 25 % en seulement dix ans. C’est une véritable alerte pour notre pays où les forêts et les prairies sont les principaux réservoirs naturels de carbone.
Outre l’augmentation de l’exploitation forestière, le changement climatique, par l’intermédiaire des sécheresses de plus en plus fréquentes, affecte profondément la vitalité de nos forêts. L’insuffisance d’eau freine en effet la croissance des arbres et ralentit le processus de photosynthèse. Ce phénomène engendre alors une diminution de leur aptitude à emprisonner le carbone.
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Un état des lieux des forêts françaises qui met notamment en évidence la diminution du puits de carbone forestier depuis une dizaine d’années.
➡https://t.co/Lqh2RswuD7 pic.twitter.com/SCZRkiPugI— Académie des sciences (@AcadSciences) June 7, 2023
Une situation alarmante à l’échelle régionale
La situation est encore plus inquiétante lorsque l’on regarde les chiffres région par région. Presque partout, la capacité des forêts à capturer le carbone a fortement diminué. Citées par nos confrères de TF1, les données du Centre interprofessionnel technique d’études de la pollution atmosphérique (Citepa) font part de baisses spectaculaires en Auvergne-Rhône-Alpes, en Bourgogne-Franche-Comté et en Bretagne. Pire, certaines régions comme le Grand Est, la Corse ou les Hauts-de-France, voient leurs forêts ne plus absorber le carbone, ou même devenir émettrices de CO2.
Néanmoins, quelques régions font exception. En Provence-Alpes-Côte d’Azur et en Nouvelle-Aquitaine, les puits de carbone forestiers restent stables. En Occitanie, la situation est même encourageante, avec une forêt qui stocke 9 millions de tonnes de CO2, soit 3 % des émissions nationales.
Pour faire face à ces défis, l’Académie des Sciences propose plusieurs recommandations : renforcer la recherche, améliorer la gestion forestière et réorienter les politiques publiques. Préserver et renforcer la capacité de nos forêts à capturer le CO2 est plus que jamais une priorité.
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