On les connaît pourtant comme des puits de carbone terrestre : arbres et sols des forêts contribuent à piéger le dioxyde de carbone, un des principaux gaz à effet de serre.
Des puits à carbone en chute libre
Hélas, l’an passé, une équipe de chercheurs internationaux rattachés à des universités allemande, britannique, chinoise et française, estime que les puits de carbone terrestres ont vu leur absorption de CO2 « drastiquement réduites en 2023 ». En effet, entre incendies et sécheresse, les forêts et sols, qui captent habituellement 20 % des émissions humaines de CO2, ont absorbé bien moins de dioxyde de carbone en 2023 que d’ordinaire.
Une situation critique si elle venait à se répéter dans les années à venir, estiment les chercheurs. La quantité de gaz absorbée en 2022 est en effet estimée entre 1,5 milliard et 2,6 milliards de tonnes en 2023, contre environ 9,5 milliards en 2022 et 7,3 milliards chaque année durant la décennie qui vient de s’écouler.
Des forêts françaises en pleine souffrance
En règle générale, en sus des forêts, marécages et prairies qui absorbent 20 % du CO2 généré par l’activité humaine, les océans en captent 30 %. Mais les forêts n’absorbent du carbone que lorsqu’elles sont en phase de croissance et, à l’inverse, en relâchent quand elles brûlent. Les récents incendies et épisodes de sécheresse que ce soit en Amazonie ou en Équateur, en Sibérie ou au Canada, font que les forêts piègent bien moins de CO2 que d’ordinaire.
En France également, les forêts sont en pleine souffrance. Ainsi, selon un rapport du Haut conseil pour le climat, la capacité de stockage du carbone des forêts françaises a déjà été divisée par deux en dix ans. Pour quelles raisons ? À la fois du fait d’une croissance moindre des arbres et d’une hausse de leur mortalité, entre incendies, sécheresse et ravageurs.
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