Formule 1 – l’impact environnemental d’un Grand Prix

Rédigé par Annabelle Kiéma, le 10 Jan 2014, à 17 h 17 min
Formule 1 – l’impact environnemental d’un Grand Prix
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L’effet de masse coiffe les bolides au poteau

CC : CaterhamF1

CC : CaterhamF1

Les voitures de F1 sont les coupables toutes désignées d’une pollution conséquente. Mais qu’en est-il vraiment ?
La Fédération française du sport automobile (FFSA) procède à des bilans carbones depuis 2010. Elle a ainsi relevé un facteur de pollution beaucoup plus important que les bolides : le spectateur.

Ce sont en effet les déplacements des spectateurs qui pèsent le plus lourd dans la balance : ils représentent 60 % des émissions de GES.

Ainsi, les défenseurs de la F1 mettent en avant que toute grande manifestation sportive est source de pollution. Et parfois même, beaucoup plus importante que celle qui est provoquée par un Grand Prix.

point-exclamatiionComparons 2 grandes compétitions sportives qui ont eu lieu en 2010 : le Paris-Dakar comme chaque année et la Coupe du Monde de football en Afrique du Sud. Alors que le Dakar a affiché 42 800 tonnes de GES rejetées dans l’atmosphère, la coupe du Monde en a émis 2 700 000. En résumé, 1 journée de compétition de Coupe du monde de foot pollue plus qu’un Paris-Dakar dans sa globalité.

N’oublions pas le vélo ! Si le vélo est au quotidien un moyen de transport propre, à privilégier sans contexte, à l’échelle d’une grande compétition internationale, c’est autre chose ! Connaissez-vous l’impact véritable du Tour de France par exemple ? Entre les voitures suiveuses, les camions techniques, les bus et les millions de spectateurs, le bilan carbone est lourd.

CC : Bastien Mejane

CC : Bastien Mejane

La Formule 1 serait elle donc victime d’une mauvaise image pour des raisons pas toujours fondées ? C’est en tout cas ce que considère la FFSA qui semble mettre tout en oeuvre pour rectifier le tir. Elle a mis en place un Calculateur Carbone destiné aux associations organisatrices d’épreuves automobiles. L’outil permet d’estimer directement les émissions de GES et ainsi agir en conséquence grâce à l’identification des postes à surveiller de plus près.

En outre, la Fédération Internationale de l’Automobile (FIA) a décidé de faire de l’écologie l’une de ses priorités, avec la sécurité routière. Elle a ainsi mis en place un programme de développement durable avec un « cadre des meilleures pratiques » qui énonce d’une part les principes fondamentaux de gestion de l’environnement, et d’autre part, les principaux aspects ayant un impact sur l’environnement.

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Je fais partie de ce qu’on appelle désormais les « slasheurs » : je suis rédactrice / sophrologue / et j’enseigne le français comme langue...

16 commentaires Donnez votre avis
  1. Les Anges sont offusqués lorsqu’ils entendent « faire l’amour » au lieu de relations sexuelles. Aimer n’a rien à voir avec le sexe mais avoir des relations sexuelles avec une personne que l’on Aime « C’est le pied ! »
    Tony

  2. Super cet article qui remet les choses en place 🙂
    Les gens feraient bien de regarder où sont les véritables émissions de CO2 plutôt que de juger attivement les sports.
    Je me permet de préciser (mais ça ne change rien) qu’aujourd’hui une F1 est hybride (600 ch essence et 150 ch électrique), ce qui a réduit sa consommation à environ 40 L/100km

  3. En considérant que le déplacement est le premier pollueur de la planète, un sport de déplacement a un coté ubuesque incontestable….

    • Ce qui est incontestable, c’est le côté hypocrite de la critique des sports mécaniques, l’hypocrisie grossière à crier un haro de khmer vert sur les rallies tout en ignorant soigneusement le côté proprement massif des émissions générées par le transport maritime.

      Il faut dire que c’est plus vendeur de taper sur les méchants pays occidentaux que de sermonner la Chine. Et ça permet de se donner une bonne conscience à peu de frais, tout en ne prenant aucun risque (un peu comme, à une certaine époque, les pacifistes qui manifestaient ici contre l’armement nucléaire mais n’ont jamais essayé d’aller à l’Est pour faire de même. Beaucoup de bons hypocrites, bien lâches).

  4. Vous avez oublié de préciser que la Fédération Internationale Automobile est la SEULE fédération sportive à se préoccuper de l’impact environemental des compétitions qu’elle organise et que, par exemple, elle finance chaque année la plantation d’arbres en nombre suffisant que pour compenser la pollution émises par ses activités. Aucune autre fédération sportive n’agit de la sorte !

  5. Moi je commencerai déjà par m’occuper de toutes les entreprises (industrie) dans le monde qui polluent à des niveaux inimaginable avant de parler de 20 têtes brûlées qui se courent après deux heures par mois et qui consomment 150 euro d’essence….. c’est pas avec des F1 qu’on va faire disparaître l’humanité! mais si on continue à laisser des centrales nucléaires, des entreprises de métallurgie et autres super producteurs mondiaux qui n’ont aucune scrupule poluer a tout va la oui on va avoir des autres problèmes bien plu sérieux que les 150db d’une F1.

  6. Je me permets ici de vous signaler la sortie d’un ouvrage de vulgarisation qui fait le point sur tous les sujets que vous abordez les uns et les autres dans vos commentaires: comparatif des sports et des manifestations sportives; impact des pratiquants et des spectateurs; impacts transports, eau, déchets, énergie; etc. Et qui propose également une foultitude de solutions aux pratiquants-consommateurs que nous sommes tous: sportifs, organisateurs, responsables associatifs, spectateurs, financeurs ou médias du sport… L’ouvrage (325 pages, 125 illustrations, 4 années de travail pour le produire) s’intitule « un sport vert pour ma Planète », notre association SVPlanète (www.SVPlanete.blogspot.com) est chargée d’en assurer la promotion et distribution, au profit de nos actions de sensibilisation auprès de tous les acteurs du sport… Contactez-nous si vous désirez en savoir davantage ! Très bonne année 2014 à vous, Didier

  7. Difficile de tout comparer car il faudrait le faire dans sa globalité. Si on prend le tour, il faut calculer sur les 20 étapes. La F1, c’est pareil, 19 GP au 4 coins du monde. Tout le monde bouge et en avion…
    La coupe du monde, c’est tous les 4 ans….Et il y a les jeux, d’hiver et d’été, tous les 2 ans on recommence…
    Le problème c’est que quoique l’on fasse on consomme de l’énergie et on produit du C02, des déchets. Alors, critiquer un sport plus que l’autre est compliqué.
    Je préfère le vélo à la F1 mais effectivement, on peut constater que les spectateurs se déplacent en masse, en camping-car pour beaucoup…
    Et c’est pareil tous les dimanches, tous ces sportifs amateurs se rendant sur les lieux de compétitions (athlé, foot, natation, escrime…) au 4 coins de la France et du monde…
    Alors, vite, vite des solutions réfléchies grâce à un cercle vertueux de recyclage des déchets, de transports….
    Pas facile la vie

    • Ce n’est pas tant l’impact des coureurs qui pèse dans la balance, que celui de la construction et utilisation des équipements nécessaire à la pratique de la F1: pièces constitutives des monoplaces, pneumatiques, recours aux souffleries, etc., ou celui des spectateurs (transports, production de déchets, consommation d’eau…).
      L’impact des grandes manifestations sportives planétaires: JO, Coupes du monde de fb ou de rugby, Tour de France, tournois du Grand Chelem en tennis, Super Bowl, etc. est en fait bien plus lourd que celui de la F1: de l’ordre de 3 millions de tonnes de C02 pour les JO ou la Coupe du monde de football, 1 million de bouteilles d’eau consommées par les 4 grandes courses à pied parisiennes, 100 millions de m3 d’eau utilisés pour produire de la neige artificielle dans le massif alpin chaque année, 16 millions de produits promotionnels jetés en 3 semaines sur les bas-côtés par la caravane publicitaire du Tour de France, etc.

  8. Bonsoir
    Du pain et des jeux …
    Si on veut trouver du gagnant-gagnant, pourquoi ne pas suggérer aux spectateurs de réfléchir à ceci : je m’offre le plaisir d’un spectacle sportif, donc je pollue, par conséquent je dois trouver une compensation dans ma vie courante en réduisant d’autant mes déplacements futurs : tenir un compte-kilomètres pour que mon voyage à MonteCarlo n’alourdisse pas mon bilan carbone. La FIA ou la FIFA ont tout à fait les moyens de lancer ce genre de campagne, en auront-elles la volonté, au risque de froisser le lobby automobile, qui va encore crier à la perte d’emplois ?

    • Le monde de la F1 a diminué drastiquement ses coûts environnementaux (et économiques) ces dernières années: diminution du nombre d’heures passées par chaque écurie en soufflerie, diminution des effectifs de chaque écurie, optimisation des consommations, etc. De plus, plusieurs prototypes expérimentaux sont en cours de développement, qui recourent à un moteur électriques, possèdent des composants 100% naturels (siège, volant, …) ou issus du recyclage (châssis, …), etc. Je ne me fais pas l’avocat du diable, mais souligne que certains efforts sont engagés pour faire évoluer les choses.

  9. Difficile d’évaluer la pollution du TdF apparemment.
    Une étape = 20t de déchets.
    On peut comptabiliser le nombre de kms parcourus par les véhicules du TdF a quoi il faut rajouter les kms des spectateurs.
    Je crois qu’on comptabilise 15 millions de spectateurs sur les routes mais avec combien de kms parcourus pour voir l’étape ?
    J’ai suivi une étape dans ma région un jour avec mes enfants : résultat 100kms !
    Je vous laisse faire le calcul des milliers de tonnes de CO2…
    Mon avis : une manifestation dépassée par son gigantisme, qui n’est même plus une manifestation sportive et que je ne regarde même plus à la Tv. Un leurre pour consommateurs irresponsables !

    • Le Tour de France, c’est un staff de 4500 personnes et de 2200 véhicules, 15 millions de spectateurs sur les bords des routes, 12 000 tonnes de déchets produits en 3 semaines, 16 millions de goodies promotionnels distribués par la caravane publicitaire dont la durée de vie moyenne est de 1h30, l’image peu glorieuse de cyclistes jetant leur bidon en pleine nature, etc.
      A côté de cela, c’est un superbe outil de promotion de la Petite Reine, le moyen de transport le plus écologique qui soit: universel, non polluant (hors impact de fabrication & valorisation en fin de vie), bon pour la santé, qui prend peu de place sur les routes et autres aires de stationnement, etc…
      Alors, ne regardez pas le Tour mais faites du vélo !

  10. Et le tour de France avec environ 2 voitures par coureur pendant 3 semaines,ça pollue plus qu’un grand prix de Fl!

  11. La F1 n’est peut être pas la plus polluante elle même, mais c’est avant tout une vitrine et un outil d’amélioration formidable.
    Alors, souhaitons longue vie au tout nouveau championnat de F1 ELECTRIQUE.

    • Championnat de F1 électrique ? Quelle blague. L’électricité nécessaire, l’énergie à déployer pour extraire les composants des batteries, les acheminer au lieu de transformation/conditionnement, puis les acheminer au lieu de vente, c’est du « clean », peut-être ?

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