En chiffres, le nombre d’animaux ayant servi à des expérimentations en France est passé de 2,2 millions en 2010 à moins de 1,8 millions en 2014. Ce qui représente une réduction de 20 %. très encourageante.
Moins d’animaux utilisés pour la recherche
Muriel Obriet, responsable du pôle expérimentation animale et méthodes substitutives à la commission condition animale Europe-Écologie-Les Verts, se réjouit de tant de souffrances évitées. Car, « beaucoup de rongeurs ont été épargnés, eux qui représentent 60 % des animaux de laboratoire ». Ce sont en effet, les souris (environ 50 % des effectifs) et les poissons qui sont utilisés le plus fréquemment pour les recherches. Viennent ensuite les poulets, les porcs, les chiens, les moutons et les bovins, les primates puis les chats.
Des expériences peu fiables
La grande raison de ces baisses est évidemment le bien-être animal. Mais il se pourrait également que les scientifiques et l’opinion public réalisent que les tests sur les animaux ne sont pas assez fiables. Nous ne sommes pas faits pareil, tout simplement !
À ce sujet, Muriel Obriet précise : « Au-delà des préoccupations d’ordre éthique et des coûts liés à ces études in vivo, il faut souligner la très faible corrélation entre les résultats des animaux et des humains. Moins de 60 % des résultats des tests sur animaux sont d’application pour l’homme. »
Dans le même sens, depuis fin septembre, les recherches sur les animaux sont désormais interdites pour les tests de produits cosmétiques. Souvent, les lapins servaient de cobayes. Ce sera bientôt de l’histoire ancienne, car la peau humaine cultivée artificiellement fournit de meilleurs résultats que celle des rongeurs.
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