La France, mauvaise élève en matière de recyclage

La France doit améliorer le recyclage d’emballages plastiques si elle veut quitter le bas du classement de l’Union européenne et développer les capacités nationales d’utilisation du plastique comme combustible, a indiqué une étude de PlasticsEurope, la fédération européenne du secteur.

La France en queue de peloton en matière de recyclage

Lors d’une conférence de presse, Michel Loubry, directeur général de PlasticsEurope pour l’Europe de l’Ouest a souligné que la France pouvait encore faire des efforts en terme de recyclage d’emballages plastiques. En effet, la France se situe en queue de peloton avec un pourcentage de 25,4 %(1). Il n’y a que la Finlande et Malte qui ont des taux moins élevés. Au contraire, c’est la République Tchèque et l’Allemagne qui battent des records avec 52,1 % et 47,5 % respectivement.

Avec cette proportion minime, la France se trouve en dessous de la moyenne européenne de 29,6 %, « mais il y a des éléments positifs qui nous laissent penser que le pays est capable de monter dans ce classement », assure Michel Loubry. Il est d’ailleurs convaincu que la Loi de transition énergétique et la parution du décret sur le tri à la source des déchets industriels et commerciaux vont renforcer la tendance dans l’Hexagone. En effet, l’extension de consignes de tri devrait favoriser le recyclage.

Le recyclage n’est pas le seul objectif

Toujours selon Michel Loubry, il est nécessaire « de maintenir les capacités nationales d’incinération et de les compléter par des capacités de production et de consommation » de combustible solide de récupération, utilisables notamment dans les cimenteries.

Le recyclage n’est pas le seul objectif : « la valorisation énergétique à haut rendement est préférable à un recyclage de médiocre qualité », estime le responsable, qui table sur une répartition de 40 % pour le recyclage et de 60 % pour la valorisation énergétique, soit l’utilisation du plastique comme combustible.