Foodwatch vient d’adresser un courrier aux ministres de l’Agriculture et de l’Alimentation et de l’Économie, leur demandant de faire preuve de transparence dans les affaires de fraudes alimentaires.
L’opacité sur les fraudes alimentaires va au détriment des intérêts du consommateur
D’après les chiffres de la Commission européenne, les fraudes alimentaires occasionnent environ 30 milliards d’euros de pertes pour l’industrie agroalimentaire chaque année. En Europe, la France est clairement parmi les plus grands perdants. Et pourtant, en matière de fraudes alimentaires, l’État s’obstine à faire régner l’opacité.
Plus de transparence sur les fraudes alimentaires !
Foodwatch dénonce la réticence de l’État à révéler les informations que ses services détiennent concernant ces fraudes. En effet, les consommateurs n’ont accès qu’à des informations très générales sur les conclusions de certaines enquêtes menées par la DGCCRF ou la DGAL (comme par exemple sur les épices ou sur la viande contaminée à la listeria importée d’Allemagne), mais le nom des marques concernées, des produits, des fabricants, les quantités et les lieux de vente sont, eux, la plupart du temps tenus secrets. L’ONG pointe également la préférence de l’État pour le règlement transactionnel des affaires de fraude, transactions qui « ne laissent aucune trace pour le grand public ». Foodwatch dénonce enfin l’insuffisance des moyens alloués aux contrôles par les autorités et l’insuffisance de sanctions dissuasives.
🔴 Manger #DuFauxPourDeVrai : après plusieurs années d’enquête, nous brisons le tabou de la #fraude alimentaire et réclamons plus de transparence aux autorités.
Signez & partagez la pétition adressée @Economie_Gouv & @Agri_Gouv !
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La transparence sur les affaires de fraude, une demande formulée par la Cour des comptes
Foodwatch rappelle que la Cour des Comptes a elle-même pointé du doigt le manque de transparence des autorités, d’abord dans un chapitre critique sur la « Sécurité sanitaire de l’alimentation » de son rapport de 2014, puis dans son rapport annuel de 2019. Le Conseil constitutionnel a pour sa part récemment tranché sur le fait que la liberté d’entreprendre ne saurait prévaloir sur l’impératif de protection de la santé humaine et de l’environnement (décision n°2019-823 QPC du 31 janvier 2020, dans une affaire d’interdiction de produits phytosanitaires). « Ainsi, la réputation des fabricants et distributeurs fautifs ne saurait prévaloir sur le droit des consommateurs à pouvoir identifier des produits frauduleux et les entreprises impliquées dans des affaires de fraudes alimentaires », rappelle Foodwatch.
Pour signer la pétition de foodwatch – Ici
Manger du faux pour de vrai
Ingrid Kragl, directrice de l’information de Foodwatch France.
L’auteur y passe en revue ses récentes enquêtes sur les fraudes alimentaires en France et en Europe. Face à un péril qui prend de l’ampleur, les autorités sont débordées. Et l’industrie agroalimentaire sait, mais ne dit rien.
Illustration bannière : la fraude alimentaire est partout et ces produits contrefaits, contaminés ou illégaux se retrouvent dans votre assiette. © Lightspring
A lire absolument
bonjour,
tant que les actions boursières tiendront les manettes, nous serons pollués, intoxiqués et bernés.
Lactalis et autres empoisonneurs agréés sont bien protégés….eux.
Lire les étiquettes,pour cela avoir une loupe dans la poche !!!!
Soyons déterminés et n’oublions pas que nous créons la demande.
Pour quelles raisons l’état ne dénonce-t-il pas ces agissements ? Des gens haut placé seraient-ils actionnaires dans les entreprises de ces fabricants et distributeurs ? C’est une honte, tout ce qu’on nous cache. Au contraire, les industriels frauduleux devraient être jetés en pâture et boycottés. Je ne consomme quasiment aucun produit transformé, mais qu’en est-il de l’huile, du beurre, etc… Il y a de quoi se faire du souci !