Les fruits et légumes surgelés ne sont pas épargnés par les pesticides. Une enquête de 60 millions de consommateurs révèle que huit catégories de fruits et légumes contiennent des substances nocives, même interdites en France et dans l’Union européenne.
Des résidus de pesticides… mais bien en dessous des valeurs maximales autorisées
Dans une nouvelle enquête, le magazine 60 millions de consommateurs a passé au crible une large gamme de produits alimentaires, notamment des petits pois, des champignons, des avocats, des melons, des salades, des carottes, des tomates, des ananas, des abricots et des framboises, qu’ils soient frais ou surgelés. Au total, 134 produits ont été soumis à une analyse méticuleuse visant à détecter jusqu’à 600 molécules potentiellement présentes, notamment des résidus de pesticides.
Bonne nouvelle, les résultats ont montré que plus de la moitié des échantillons testés ne présentaient aucune trace de pesticides, tandis que les autres contenaient jusqu’à 31 molécules différentes, principalement des fongicides (des molécules destinées à combattre les champignons) susceptibles d’avoir des impacts sur la santé humaine. 60 millions de consommateurs nuance néanmoins que « les teneurs mesurées restent toutes sous les limites de résidus fixées par la réglementation européenne ».
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Des pesticides interdits dans l’Union européenne font toujours leur chemin dans nos assiettes
Les ananas, tomates et champignons de Paris peuvent se targuer d’une absence quasi totale de résidus. Les consommateurs adeptes des produits bio peuvent également être rassurés, car selon l’étude de 60 millions de consommateurs, les fruits et légumes bio sont beaucoup moins contaminés que leurs équivalents conventionnels. Par exemple, les haricots surgelés conventionnels présentent en moyenne 2,5 résidus de fongicides, contre seulement 0,1 pour les versions bio.
Quatre types de résidus interdits en France et dans l’Union européenne ont été identifiés dans une ou plusieurs familles de produits testés. C’est le cas notamment du carbendazime, un fongicide interdit depuis dix ans et retrouvé pourtant dans 14 produits, notamment des haricots verts et des petits pois. Plus inquiétant encore, l’association a noté lors de ses diverses analyses la présence de deux perturbateurs endocriniens avérés : le linuron (un herbicide présent dans quatre échantillons de carottes origine France vendues au rayon frais) et l’iprodione (un fongicide présent dans deux échantillons de framboises, un échantillon de haricots verts et un d’abricots).
Résidus de pesticides : évitez les framboises et les haricots vers congelés
L’association recommande ainsi d’éviter les framboises et les haricots verts congelés, non bio, en raison de leur contamination potentielle. En revanche, optez plutôt pour les petits pois extra-fondants de Bonduelle ou frais chez un producteur local. Les champignons de Paris émincés de Marque Repère-Notre jardin et ceux bio de la marque Thiriet sont également des choix sûrs pour tous les consommateurs. Pour les autres produits, les carottes en rondelles de Leader Price et celles d’Auchan sont recommandées. Pour les tomates, les quartiers pelés de Picard ou les entières pelées en conserve de Naturalia sont les meilleures options. Pour les framboises, celles de Driscoll’s au rayon frais sont vivement conseillées. Enfin, pour les abricots et les ananas, privilégiez ceux proposés par St Mamet, Cora ou Picard.
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