Selon les autorités japonaises et l’exploitant de la centrale, le retrait des eaux usées actuellement stockées dans environ 1.000 réservoirs sur le site est essentiel pour prévenir d’éventuelles fuites accidentelles et libérer de l’espace pour le démantèlement de la centrale.
La centrale de Fukushima est inspectée avant le coup d’envoi du déversement
Le déversement dans l’océan de l’eau contaminée de la centrale nucléaire accidentée de Fukushima devrait commencer en juillet 2023. Une visite de la centrale par les autorités japonaises est en cours en ce moment. Une mission de l’Agence Internationale de l’Énergie Atomique (AIEA) est également attendue au Japon la première semaine de juillet 2023. Son directeur général, Rafael Mariano Grossi, rencontrera le Premier ministre Fumio Kishida et visiter la centrale. Si tout se passe bien, TEPCO devrait recevoir un permis de sécurité pour la libération des eaux environ une semaine après la fin de l’inspection.
En prévision de l’opération, TEPCO a terminé l’installation de l’équipement nécessaire à la libération des eaux usées traitées. L’entreprise a également achevé la construction d’un tunnel sous-marin destiné à déverser l’eau en mer.
Lire aussi – À Fukushima, l’eau traitée sera rejetée à la mer
L’eau radioactive sera diluée à des proportions sûres
L’eau, traitée mais légèrement radioactive, serait diluée à des niveaux plus sûrs même que les seuils fixés dans les normes internationales avant d’être déversée progressivement dans l’océan sur une période de 30 ans. Ce processus serait inoffensif pour les personnes et la vie marine.
L’eau contenant du tritium radioactif sera réduite à moins d’un quarantième de la norme de sécurité fixée par l’État avant le déversement. Certains radionucléides ont une période radioactive courte et ont déjà décru depuis le désastre il y a 12 ans. D’autres, comme le carbone-14, prennent plus de temps : leur période radioactive dépasse 5.000 ans. TEPCO indique cependant que la concentration de tritium qui résultera de la dilution sera d’environ 1.500 becquerels par litre, soit environ un septième des directives de l’Organisation mondiale de la santé pour le tritium dans l’eau potable. La société fait aussi valoir que la concentration de tritium chutera jusqu’aux niveaux naturels tels que retrouvés au fond de l’océan à quelques kilomètres seulement du site de rejet.
Même si ce scénario rassure, tout cela n’est bien sûr pas réjouissant. TEPCO fait néanmoins valoir que face au risque d’un autre tremblement de terre ou d’un typhon provoquant une fuite d’un réservoir, le plan de déversement reste une solution de « moindre mal ».
Lire aussi
4 ans après Fukushima, le Japon relance le nucléaire pour de bon
A lire absolument
Et allez !! ça continue !!! Rien à foutre du vivant !!!