Nouvelle prouesse pour les physiciens chinois : un nouveau réacteur de fusion nucléaire vient d’être expérimenté avec succès dans l’Empire du milieu.
La fusion d’atomes, l’avenir de l’énergie nucléaire ?
Après le « HL-1 » (1984-1992) puis le « HL-1M » (1994-2001), place au « HL-2M ». C’est ainsi que s’appelle le nouveau réacteur de fusion nucléaire chinois, ou « tokamak » pour employer le terme consacré. Ce nouveau réacteur, qui vient d’être testé avec succès, met à nouveau la ville de Chengdu (là où le premier tokamak chinois avait été construit dans les années 1980) sur la carte mondiale des tokamaks et devient le cinquième tokamak actuellement en service en Chine.
Nucléaire : certains déchets radioactifs remis dans la nature
À la différence de la fission nucléaire, employée dans les centrales actuellement en service, la fusion nucléaire permet, en théorie, de générer de l’énergie en émettant beaucoup moins d’ondes radioactives et en créant moins de déchets radioactifs. Le risque d’un accident est également moindre. Le rêve des spécialistes du nucléaire à travers le monde est bien sûr de remplacer à terme la fission par la fusion. C’est à la recherche dans ce domaine précisément qu’est dédié le projet international ITER et son méga-réacteur situé à Saint-Paul-lès-Durance (Bouches-du-Rhône).
La fusion nucléaire reste un concept scientifique
Mais la fusion nucléaire, bien que testée avec succès maintes fois dans différents pays du monde, reste toujours un concept scientifique plutôt qu’un moyen réel de production d’énergie. Car le fonctionnement de réacteurs de ce type nécessite une énergie très supérieure à celle qui peut y être produite, ce qui les prive de tout intérêt pour une utilisation pratique dans l’immédiat. C’est uniquement s’ils permettent, un jour, de produire une énergie supérieure à celle dépensée qu’ils pourront être considérés pour une mise en service industrielle. Et, à terme, remplacer les réacteurs par fission nucléaire, actuellement en service.
La fusion nucléaire, bien que possible uniquement en conditions de laboratoire sur Terre, est un processus qui se passe naturellement au coeur du Soleil. 500 millions de tonnes métriques d’atomes d’hydrogène y sont fusionnées toutes les secondes, produisant une chaleur de 150 millions de degrés. Le rêve des physiciens nucléaires est bien sûr de parvenir à le répliquer sur Terre afin d’obtenir une source d’énergie infinie.
Illustration bannière : Vers un ‘soleil artificiel’ avec la fusion nucléaire ? © Carlo Toffolo
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C’est bien essayé, mais ça ne reste qu’un essais, rien à voir avec une source d’énergie exploitable…..