Mobilité durable : vers la généralisation du modèle Longvilliers ?

Inauguré le 14 décembre 2020, le nouveau site est assurément un exemple en matière de mobilité durable : en accord avec l’État, les collectivités locales et les habitants des territoires concernés, il a été entièrement aménagé par Vinci Autoroutes pour faciliter le développement du transport multimodal. Bus express sur autoroute connectés au RER, covoiturage, et même vélo et voiture électrique : aucune forme de mobilité n’a été oubliée dans l’aménagement de cette gare multimodale de nouvelle génération.
Situé sur l’autoroute A10, à une quarantaine de kilomètres au sud-ouest de Paris, au coeur de la vallée de Chevreuse au niveau de l’échangeur de Dourdan, le lieu est éminemment stratégique pour les déplacements de nombreux habitants du sud des Yvelines, qui se rendent tous les jours à Paris pour y travailler. Le nouveau parc multimodal de Longvilliers leur apporte une solution innovante pour rejoindre ou quitter plus rapidement Paris aux heures de pointe.

Longvilliers – Une gare multimodale et multiservices de nouvelle génération

Désormais doté de huit quais, le site accueille en effet cinq lignes de bus, accessibles avec le Pass Navigo, dont deux lignes d’autocars express à haute fréquence qui desservent les gares RER de Massy et d’Orsay en 30 minutes, lesquelles permettent ensuite de gagner Paris. La ligne qui rejoint la gare de Massy – la plus fréquentée, avec quelque 2.700 passagers quotidiens – propose un car toutes les cinq minutes et bénéficie même d’une voie dédiée sur l’autoroute A10(1).
Une option qui permet aux Franciliens de gagner du temps lorsque la circulation est encombrée… Mais aussi de diminuer les émissions de gaz à effet de serre issues du transport routier.

La capacité totale des trois parkings gratuits, ouverts 24h/24 et 7j/7, a été portée à 255 places afin de permettre au plus grand nombre de personnes de bénéficier de places de stationnement leur permettant d’emprunter ensuite les lignes de cars express(2).
Certains emplacements sont réservés au covoiturage, afin de favoriser cette forme de mobilité qui contribue également à réduire l’impact environnemental de la voiture individuelle. Un espace sécurisé a été aménagé qui permet, par exemple, aux personnes qui souhaitent partager leur trajet vers leur lieu de travail, d’entrer en relation et d’organiser leur covoiturage en toute sérénité.

Des services inédits pour améliorer le confort des usagers

Les adeptes du vélo ou du deux-roues n’ont pas non plus été oubliés puisqu’ils bénéficient d’un accès cyclable au parc et d’un abri sécurisé où ils peuvent stationner dans la journée. Dans le bâtiment d’accueil, des casiers de consignes sont même prévus pour déposer casques et accessoires.

Les propriétaires d’une voiture électrique ont également la possibilité de recharger leur véhicule sur les espaces de stationnement, durant la journée, grâce aux quatre bornes de recharge gratuites et en accès libre permettant d’alimenter huit véhicules(3).

De nombreux services, définis en concertation avec les collectivités et les utilisateurs du parc multimodal, et visant à améliorer le confort des usagers, ont également été intégrés à ce projet exemplaire. Au sein du bâtiment d’accueil, de haute qualité environnementale (HQE), chauffé et climatisé, l’espace détente est ainsi équipé d’un distributeur de boissons, de prises électriques USB et d’un accès WI-FI gratuit.

Les usagers bénéficient également d’un espace de coworking, d’une bibliothèque solidaire, qui permet de prendre ou de déposer un livre afin d’agrémenter ses déplacements par la lecture d’un bon roman…
Et même de distributeurs de paniers fermiers, remplis de produits frais et de saison et accessibles dans des casiers réfrigérés. Une possibilité pour les usagers du parc de faire leur marché sur leur trajet… Et une belle opportunité de valoriser les circuits courts et les productions de agriculteurs locaux.

Favoriser la mobilité décarbonée et protéger la biodiversité

Cette plateforme multi-transports et multi-services de Longvilliers a été conçue pour inciter les habitants des territoires concernés à changer leurs habitudes de transport. Selon les prévisions, elle devrait permettre à ses utilisateurs de diminuer en moyenne de 45 % les émissions de CO₂ liées à leurs trajets quotidiens. Les aménagements ont nécessité 18 mois de travaux et 6 millions d’euros d’investissement, financés à 100 % par Vinci Autoroutes(4).

Un projet construit, dès le début des études et à toutes les étapes du projet, avec les acteurs du territoire – conseil départemental des Yvelines, Rambouillet Territoires, commune de Longvilliers, Parc naturel régional de la Haute Vallée de Chevreuse, Chambre d’Agriculture, Île-de-France Mobilités, transporteurs Albatrans et Transdev – mais également avec les utilisateurs du parc multimodal, via notamment une concertation publique et un atelier de co-construction.

Les équipes d’urbanistes et de paysagistes se sont également inspirés de l’identité du paysage de ce territoire rural et agricole, caractérisé par un habitat diffus de hameaux, pour intégrer l’infrastructure à son environnement et à ce patrimoine naturel et bâti remarquable.
Ainsi, les « figures paysagères », les lignes formées par la topographie et les infrastructures, les pratiques de labour (sens des sillons), les matériaux et végétaux repérés sur le site, ont servi de modèles pour le projet. Le bâtiment intègre aussi les préconisations pour les nouvelles constructions en matière de développement durable : éclairage à LED et temporisé, collecte et tri des déchets, toilettes économes en eau, bassins de traitement des eaux pluviales et des eaux usées(5)…

L’aménagement de ce parc multimodal s’inscrit dans le cadre du Plan de relance autoroutier, fruit du partenariat entre l’État et le secteur privé pour moderniser les infrastructures autoroutières au coeur des territoires. Avec un double objectif, de sécurité et de fluidité du trafic d’une part, et de protection de l’environnement d’autre part. Un plan qui se traduit concrètement par une réduction des nuisances sonores en certains endroits et par une meilleure protection des milieux naturels grâce à de nombreuses actions de terrain.

Des ouvrages spécifiques, dédiés à la faune, sont notamment réalisés afin d’assurer les continuités écologiques de part et d’autre de l’infrastructure autoroutière : tunnels souterrains (écoducs), passages aériens (écoponts) permettant à la grande faune de traverser l’autoroute en toute sécurité, passes à poissons aménagées sur les cours d’eau, nichoirs, ruches…
Au total, plus de 140 millions d’euros ont été consacrés exclusivement à cet objectif environnemental. Le réseau Vinci Autoroutes compte ainsi aujourd’hui près de 1 000 passages à faune. Au cours des dix dernières années, 18 écoponts végétalisés de nouvelle génération ont été construits, ainsi que 107 passages à petite faune et sept ouvrages hydrauliques, destinés à préserver la qualité des eaux(6).

Densification des infrastructures de recharge des véhicules électriques, développement de solutions multimodales de mobilité (bus express sur autoroute, voies réservées, parkings de covoiturage, gares multimodales), déploiement de solutions numériques pour simplifier les parcours, protection de la qualité de l’eau et de la biodiversité… Le verdissement des autoroutes ne relève pas du simple concept marketing. Il prend forme concrètement et tend à transformer le rapport à la mobilité d’un nombre toujours croissant de Français.

A lire aussi :