Donner, c’est aussi un combat contre la paperasse
Il a fallu 3 ans pour formaliser, sécuriser, obtenir les agréments sanitaires des autorités de tutelle, rencontrer les différents partenaires, mettre en place une nouvelle structure de redistribution et tester la formule.
La mise en place d’un système de redistribution alimentaire auprès d’associations n’a pas été simple, loin de là !. Il a d’abord fallu définir comment respecter les normes sanitaires et se préserver d’éventuels procès :
– Les aliments préparés sont stockés pendant 3 jours en chambre froide puis remis en température (respect de la liaison froide) avant d’être consommés.
– Les reliquats de repas, une fois sortis de la chambre froide et redistribués, doivent être consommés le jour.
– Les associations bénéficiaires signent une décharge en réceptionnant les restes alimentaires et sont capables de respecter les normes sanitaires.
Un nouveau restaurant social en centre ville
Depuis le mois 2013, l’hôpital du Mans fournit donc un nouveau restaurant social (rue de la Pelouse en centre-ville), avec les bénévoles de l’Ordre de Malte et de l’association Tarmac.
Les repas en surplus de l’hôpital peuvent nourrir 30 personnes deux fois par semaine : on devrait atteindre 5 soirs par semaine pendant les grands froids…
Les surplus sont conditionnées dans des plats en inox, puis dans des conteneurs isothermes. et sont livrés au restaurant à partir de 17, stockés en armoire froide sur place. A 18h30, les bénévoles commencent le service et proposent les plats sous forme de buffet froid avec le plat principal qui est remis à température.
Pour l’instant, les surplus de l’hôpital peuvent nourrir trente personnes deux fois par semaine : l’objectif est de passer à cinq soirs par semaine avant l’arrivée des grands froids…
Un exemple de la campagne anti-gaspi
Cette première initiative en milieu hospitalier de cette action exemplaire de solidarité du service restauration du Centre Hospitalier du Mans, a été retenue pour figurer dans une des actions du « Guide : prévenir, trier et valoriser les biodéchets des gros producteurs », coordonné par l’ADEME et le Ministère de l’Ecologie, du Développement Durable et de l’Énergie.
Le Pacte national de lutte contre le gaspillage alimentaire
En présence de tous les acteurs de la filière alimentaire concernés,Guillaume Garot, le ministre délégué à l’agroalimentaire, a lancé en juin, le Pacte national de lutte contre le gaspillage alimentaire.
Son contenu découle des réflexions menées par les groupes de travail institués par le ministre en décembre 2012.
Ce pacte national contre le gaspillage alimentaire répond à l’objectif ambitieux que s’est fixé le gouvernement français :
diviser le gaspillage alimentaire par 2 en France d’ici à 2025.
Trop ambitieux ou réaliste ?
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Pour en savoir plus sur le gaspillage alimentaire :
- Gaspillage alimentaire : 7 fois plus que l’aide au développement
- Des activistes en faveur des légumes imparfaits
- Gaspillage alimentaire : pourquoi manger des légumes inesthétiques
- Cinq astuces pour limiter le gaspillage alimentaire
- Sans gaspillage le monde mangerait à sa faim (1)
- La disco-soupe fait danser la cuisine sur un air solidaire
- Arrêtez le gaspillage, cuisinez les épluchures !
- Jeter la nourriture, un immense gâchis d’eau
- Encyclo : Gaspillage alimentaire
Bonjour
Merci de vos encouragement cependant au sevice restauration du CH Le Mans les restes alimentaires des assiettes dans les 80 unités de soins sont jetés .
le dons alimentaire concerne les surplus de la production culinaire de la préparation des 1350 plateaux repas par service .Si vous voulez le dossier complet de cette action faire votre demande sur mon mail dgirard@ch-lemans.fr
Comment fait-on pour avoir des restes quand on connait parfaitement le nombre de repas à servir auquel on peut rajouter un % d’entrées en urgence ? L’économie est toujours dans l’analyse des restes et même des poubelles qui permettent de voir le point de rupture des patients.
Pauvres pauvres. Ils ont même réussi à nous servir des pommes de terre crues. Je dis bien CRUES… alors les restes….
Bonjour, je trouve cette idée formidable, cependant, issue de l’hôtellerie et de la restauration économique, je m’étonne de ce gaspillage ! Il est en effet parfois difficile de prévoir ce que vont manger les malades mais une chose est sûre, c’est que les économies doivent être faites en amont. Ca serait bien pour le budget de la sécurité sociale !
C’est bien de se préoccuper de ne pas jeter mais les pauvres et les nécessiteux ne sont pas les poubelles de l’hôpital tout de même ! Si cette initiative respecte aussi leur dignité humaine, pourquoi pas la généraliser mais en toute transparence et en organisant un restaurant collectif et non une distribution comme en temps de guerre, ce serait plus convivial ! Je sais que je vais soulever des commentaires mais bon, la dignité humaine doit être elle aussi respectée, non ?
J’ai oublié de dire qu’il faudrait que TOUS LES HOPITAUX en fassent autant. C’est possible……puisqu’au Mans cela a été fait.
Je suis ravie de cette initiative, c’est scandaleux de voir tout ce gâchis, et il y en a beaucoup d’autres, grandes surfaces etc…etc.. alors qu’il y a tant de gens qui en auraient besoin..
Enfin ! Étant infirmier dans un CHR je suis choqué du gaspillage alimentaire (entre autres !)
ça fait des années que les personnes hospitalisées se sont inquiétées de voir les restes de repas jetés, surtout ce qui n’était meme pas ouvert, yaourt ou flan, ou fruit
mais la personne ramassant les plateaux disait toujours: ce qui a été dans une chambre ne peut pas aller dans une autre
alors que le personnel passe dans toutes les chambres sans se désinfecter après chaque chambre
ENFIN ON VA EVITER CE GASPILLAGE RUINEUX
Excellente initiative qui devrait être généralisée !
Je suis infirmière en hôpital, on essaie de jeter le moins possible dans mon service (on y arrive plutôt bien), mais il y a des services (ambulatoire, chirurgie, etc) où malheureusement il y en a plus (en fonction de l’activité du service et non de la mauvaise gestion).
Je ne suis pas surprise qu’il y ait fallu tant de tant pour que cette action ait pu être menée à terme, la machine hospitalière est assez lente… Ce qui a dû freiner d’autres bonnes volontés ailleurs.
Enfin un hôpital qui ne se fout pas de la charité !
Tous les établissements de santé devraient le faire! Ca devrait même être OBLIGATOIRE !!!
C’est une idée formidable. Et pourvu que cela dure.
Ce qui m’étonne, c’est qu’il a fallu quand même 3 ans pour la mise en place en raison des normes et une quantité de documents administratifs à remplir. S’il y a un problème,cela ira plus vite en sens inverse.
Les français sont généreux et l’état s’y retrouve car si toutes ces associations caritatives et autres initiatives n’existaient pas, si les gens se retrouvaient à ne pas manger à leur faim : il y aurait des émeutes.
Merci pour cette information réjouissante et qui, espérons-le, fera recette de plus en plus.
Vivre ensemble, c’est aussi lié à ce type d’initiative.
En espérant que d’autres structures suivent ou plutôt reprenne cette action car à la base ils offraient des soins, gîtes et couvert, c’est même dans le nom !
Excellente initiative et si tous les organismes ayant des surplus de nourritures ou d’invendus ou… Faisaient la même chose ! Ça aiderait beaucoup de personnes dans la pauvreté . Cette pauvreté qui est entrain de gangréniser la société depuis quleques temps