Global Ecosystem Dynamics Investigation (GEDI) est le nom d’un petit bijou de technologie qui permettra de faire un pas de plus en matière de protection de la forêt.
Gedi, un outil pour cartographier les forêts tropicales et tempérées
Le Global Ecosystem Dynamics Investigation (GEDI) va plus loin que tous les instruments disponibles jusqu’à présent pour mesurer l’évolution d’une forêt, suivre la croissance des arbres de manière plus précise, constater les mouvements et les dangers qui pèsent sur certaines espèces animales.
Cet outil, présenté le 5 décembre par des scientifiques de la Nasa, est une petite révolution à lui tout seul. Lancé sur une fusée SpaceX, il rejoindra bientôt la navette spatiale internationale d’où il pourra cartographier, en 3D, la hauteur et la structure des forêts tropicales et tempérées.
Mesurer de manière plus précise les émissions de carbone
Au-delà des simples mesures des arbres, cet outil va beaucoup plus loin. Un des buts recherchés par les scientifiques est de mieux comprendre si les forêts ralentissent ou amplifient les changements climatiques, et identifier les habitats ainsi que les zones de passages des animaux sauvages qui migrent en raison des changements climatiques.
Cependant, GEDI ne pourra étudier que les forêts situées sur les latitudes comprises entre 51,6° nord et 51,6° sud : les forêts boréales de l’Amérique du Nord et de l’Asie lui échapperont. Mais son travail permettra de déterminer, sur le long terme, si les forêts sont une source d’émissions de carbone ou un puits qui absorbe celles des voitures et des activités industrielles.
Comment ça marche ?
GEDI n’est pas parfait et ne connaît pas toutes les essences d’arbres situées dans sa zone d’observation. Cependant, grâce à sa technologie de détection et de télémétrie par la lumière laser, le Lidar va « tirer » 242 fois par seconde pour s’offrir une résolution nette et pénétrer ainsi dans les forêts, sans craindre la densité de feuillage, la hauteur de l’arbre ou les branches.
« Les pays qui veulent utiliser le carbone stocké dans leurs forêts pour atteindre les objectifs climatiques de l’Accord de Paris peuvent utiliser ces cartes pour mesurer les progrès accomplis » termine Naikoa Aguilar-Amuchastegui, directeur de la science du carbone forestier au Fonds mondial pour la nature à Washington, D.C.