Ne vous contentez pas de la journée annuelle de la gentillesse pour la pratiquer. Ses bienfaits sur la santé, et le moral sont scientifiquement prouvés.
Se soucier des autres, se soucier de soi
Sourire fait sans doute du bien, mais pratiquer la gentillesse au quotidien en fait sans doute plus encore, elle ajoute du bonheur à la vie. C’est un fait, connu et prouvé scientifiquement depuis maintenant bien des années : être gentil n’est pas seulement bon en termes de vivre ensemble, pour apaiser ou éviter les tensions. C’est aussi bon pour la santé, la vôtre !
Dès le berceau, l’empathie, le besoin d’échange et de rapport humain se remarquent chez les nourrissons, clairement sensibles à la tristesse ou à la colère autour d’eux comme aux sentiments positifs. Voilà une qualité qui semble tout aussi innée qu’acquise, comme cela a pu d’ailleurs être étudié sur des primates. Mais au fond, se soucier des autres, c’est aussi se soucier de soi, même si tel n’est sans doute pas le but premier.
Dès le début des années 2000, une étude du Hope College, aux États-Unis avait ainsi mis en lumière que le ressentiment, la vengeance, toutes ces émotions négatives engendraient une élévation du rythme cardiaque et de la pression artérielle. À l’inverse, demander aux volontaires de cette étude d’imaginer pardonner après une agression révélait une hausse du niveau de stress physiologique. Moralité : être rancunier n’est pas bon pour la santé.
Moins stressé, et une meilleure estime de soi
Au-delà, on peut même aller jusqu’à dire que la gentillesse produit de la gentillesse. C’est cette fois une étude réalisée en 2009 au Japon auprès d’adolescents de 12 à 16 ans qui avait permis de faire le lien entre jeux violents, antisociaux, neutres ou prosocioaux et degré d’altruisme personnel. Aider les autres, se soucier d’eux, fait donc intimement partie de notre personnalité, de notre psychologie personnelle.
Mais c’est aussi une façon de se rendre heureux, et donc de mieux vivre, puisqu’étant moins stressé et moins dépressif. C’est ce que la chercheuse Sonia Lyubomirsky, psychologue à l’Université de Stanford(1), a pu vérifier en 2009 en incitant la moitié d’un groupe d’étudiants à se comporter de façon altruiste dix semaines durant. Au bout de ce long laps de temps, ceux ayant fait preuve de gentillesse à l’égard d’autrui non seulement se sentaient de meilleure humeur, mais avaient aussi une meilleure estime d’eux-mêmes.
Des risques d’accident cérébral
Non contente d’être bonne pour le moral, il s’avère que la gentillesse est aussi bonne pour le coeur, si l’on en croit une étude publiée en juillet 2014 au sein du journal de l’American Heart Association en juillet 2014 (2). Selon cette vaste étude réalisée auprès de 6.700 adultes âgés de 45 à 84 ans, suivis pendant 8 à 11 ans, cynisme et agressivité ne sont décidément pas bons pour la santé, car favorisant le risque d’accident cérébral. Quant au stress ou au risque de dépression, il augmenterait de 86 % quand on ne se comporte pas bien au quotidien…
Être gentil, c’est donc bon pour la santé ? Avoir du coeur serait bon pour le coeur ? Il semble en effet que donner soit bel et bien synonyme de recevoir. Raison de plus pour avoir imaginé la Journée de la gentillesse, créée au Japon dès 1997 et initiée à Singapour il y a vingt ans de cela. En France, c’est en 2009 que le magazine Psychologies a repris cette idée Journée de la gentillesse, qui aura rencontré un succès immédiat. La gentillesse, tout comme le bonheur, ce devrait être contagieux !
Article republié