L’interdiction du glyphosate, bien qu’annoncée par Emmanuel Macron, ne figure pourtant pas dans la loi agriculture et alimentation. Ce qui n’a pas manqué de soulever la colère des défenseurs de l’environnement et de la grande majorité des Français, qui s’inquiètent des effets de cet herbicide controversé sur la santé et l’environnement.
Les annonces du gouvernement pour l’abandon du glyphosate dans les fermes françaises
Selon les ministres, pour tenir la promesse d’abandonner définitivement le glyphosate, le gouvernement doit mobiliser à la fois les acteurs de la filière agricole et de la filière scientifique, et « emmener tout le monde ». Devant les attentes des Français et la nécessité d’une transition agricole, le gouvernement tient à s’engager aux côtés de tous les acteurs pour obtenir plus rapidement des résultats probants.
Pour rappel, le plan d’action global pour la réduction de l’utilisation des produits phytosanitaires présenté fin avril affiche des objectifs -25 % en 2020 et de -50 % en 2025, ainsi qu’un abandon total du glyphosate en 2022.
Comment ne pas laisser les agriculteurs dans l’impasse ?
L’agroécologie met déjà à disposition de nombreuses alternatives au glyphosate pour les secteurs utilisant le plus cet herbicide (grandes cultures, viticulture, arboriculture), comme l’a démontré un rapport de l’INRA, remis en décembre au gouvernement(1). L’institut national a également identifier les situations où l’interdiction de ce produit phytosanitaire resterait problématique, voire susceptible de conduire à des impasses techniques(2).
Les ministres ont d’ailleurs salué ce matin, les efforts déjà menés dans certaines filières et ont demandé aux autres d’identifier rapidement (3 semaines) les leviers du changement, afin de prendre des engagements précis de « réduction globale de l’utilisation des produits phytosanitaires ».
Nicolas Hulot et Stéphane Travert ont aussi appelé les entreprises agro-alimentaire et la grande distribution à s’engager aux côtés des agriculteurs dans le déploiement de solutions mais aussi dans la valorisation de produits garantis sans glyphosate.
Les moyens offerts par le gouvernement
- Un centre de ressource va être d’ici la fin 2018 : il permettra à l’ensemble de la profession agricole d’avoir accès aux solutions existantes pour sortir du glyphosate.
- Des actions d’accompagnement dans le cadre du programme Ecophyto pour diffuser ces solutions, mais aussi trouver d’autres alternatives pour les usages pour lesquels il demeurerait des impasses.
- La mobilisation des réseaux territoriaux des chambres d’agriculture, et de l’enseignement agricole pour faire connaître et promouvoir les alternatives au glyphosate sur l’ensemble des territoires avec l’appui des CIVAM et des coopératives agricoles.
- La publication et mise à disposition du public d’un suivi précis et régulier des quantités vendues et utilisées des produits contenant du glyphosate.
- Une collaboration au niveau européen avec les pays volontaires pour une sortie rapide du glyphosate.
Une instance chargée de surveiller la bonne marche du plan de sortie du glyphosate
Pour animer et suivre ce plan d’action, les deux ministères vont piloter une « Task Force », avec l’appui de l’INRA, de l’ACTA et de l’APCA. Cet organe devra rendre compte des actions engagées et des progrès accomplis tous les trois mois aux ministres et aux parlementaires.
Illustration bannière : Nicolas Hulot et Stéphane Travert – Capture d’écran
A lire absolument
On commence enfin à prendre le sujet de manière rationnelle et sensée… Une fois passée la vague émotionnelle suite à l’hystérie mensongère des activistes financés par le lobby du bio industriel… Qui a mon avis n’a rien de très bio quand on l’importe de l’autre bout du monde ou de pays où les exigences en la matière sont très éloignées de celles exigées en France.
Mais que fait ce guignol de hulot dans ce gouvernement?????????????????
Bonjour,
je reçois régulièrement des flashs sur mon écran de votre organisation. je ne pense pas en avoir demandé. je vous serais reconnaissant de me désinscrire de vos listes. par avance, merci!
Bonjour,
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Très bonne journée,
Marion de consoGlobe