Le glyphosate fait beaucoup parler de lui ces derniers jours. En effet, ce pesticide « cancérogène probable », molécule de base du Roundup, pourrait être à nouveau autorisé pour dix ans dans l’Union Européenne à partir de 2018.
Le vote concernant son autorisation aura lieu les 5 et 6 octobre ; la France a déjà annoncé qu’elle voterait contre : « ce qui est une bonne chose quand on sait que la population est exposée largement aux dangers de cette molécule« , analyse Générations Futures.
Des traces de glyphosate dans la moitié des produits de consommation courante
L’ONG qui lutte contre les dangers des pesticides a fait analyser elle-même 30 échantillons de produits de consommation courante : céréales, les légumineuses et pâtes. Curieusement, le glyphosate n’est jamais, ou très peu recherché dans les produits alimentaires : Générations Futures a donc mené l’enquête.
Les résultats ont été présentés aujourd’hui : 16 des 30 échantillons contiennent des résidus de ce pesticide cancérigène.
7 céréales de petit-déjeuner sur 8 contiennent du glyphosate
Du glyphosate au petit-déjeuner ? C’est probablement le cas : la quasi-totalité des échantillons de céréales et mueslis analysés en contenaient. C’était également le cas de certaines lentilles et pois chiches, mais également dans des pâtes ou des biscottes.
Les taux relevés sont de l’ordre de 2 microgrammes par kilo : si ce n’est pas suffisant pour provoquer une intoxication, ce pesticide contamine lentement le tube digestif et peut être la base de cancers.
Générations Futures avait déjà fait analyser les urines de députés européens, d’enfants ou de célébrités : 100 % des échantillons d’urine prélevées contenaient du glyphosate. Il est donc urgent que l’Union Européenne interdise ce pesticide cancérigène avant qu’il ne cause des dégâts massifs sur la santé des populations, et sur l’environnement.
Illustration bannière : Des céréales toxiques – © stokkete
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Il faut aussi avoir le courage de ce que l’on affirme et nommer les produits qui seraient concernés par cette pollution.
Considérant que la capacité d’investigation permet aujourd’hui de détecter une seule molécule dans un kilo de produit (soit le milliardième de milligramme), il est indispensable de caractériser quantitativement ce genre d’annonce.
Sinon, plus aucun aliment (et je ne parle même pas de l’eau) n’échappe à la critique.
La conclusion de l’article démontre que le procès est vide compte tenu des quantités détectées et de l’aveu que le produit est éliminé dans les urines et donc ne se concentre pas dans l’organisme.