Le milliardaire indien Adani n’a apparemment pas encore réuni tous les fonds, mais la mine géante Carmichael pourrait tout de même démarrer son activité dès le mois de septembre.
Une mega-mine dangereuse pour l’environnement
Ce projet minier, mené par la société Adani appartenant au milliardaire du même nom, est colossal tant par sa taille que par son impact sur l’environnement : pas moins de six mines de charbon à ciel ouvert et cinq souterraines seront inaugurées dans le bassin de Galilée, dans l’État du Queensland au nord-est de Australie, au mois de septembre 2017. Le charbon cheminera ensuite par train vers le port d’Abbot Point – acheté en 2011 par le groupe – puis par bateau vers l’Inde.
Les associations de protection de l’environnement tirent la sonnette d’alarme. Le trajet par bateau représente un danger pour la Grande barrière de corail située dans la région. En effet, le charbon transporté acidifie l’eau et par conséquent tue le corail : « L’impact en terme de réchauffement climatique et d’acidification des océans serait lourd alors que la moitié des coraux sont déjà morts en l’espace de deux ans« , précise Lucie Pinson des Amis de la Terre, interrogée par Novethic.
Un coût au dessus de la rentabilité espérée
Comment un tel projet d’un montant de 14,8 milliards d’euros, peut-il être concrétisé malgré la pression des ONG, des associations de protection de l’environnement et le refus de certaines banques de financer l’opération ? L’Australie et plus particulièrement l’état du Queensland, y sont particulièrement favorables. En cause notamment, la promesse d’un emploi pour 10.000 personnes, dans une zone touchée par le chômage.
Outre les problèmes de financements rencontrés par le groupe Adani, le charbon n’est plus rentable aujourd’hui : « Les énergies solaires et éoliennes sont devenues compétitives avec les énergies fossiles en Australie, mais aussi en Inde et en Chine » explique Harald Condé Piquer, analyste et responsable des formations au centre de Recherche de Novethic.
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