Grande distribution, un modèle à l’impact environnemental fort
Les grandes surfaces, par essence, ont un impact lourd sur l’environnement. Ces « grosses machines » pèsent à différents niveaux
La logistique et le transport
Le bilan carbone des enseignes de grande distribution est très lourd, et résulte principalement :
- de l’organisation de la chaîne logistique d’une part ;
- du mode de transport choisi pour les marchandises d’autre part.
La grande distribution se caractérise par un modèle de circuit long, constitués de nombreux intermédiaires. Les marchandises transitent par divers entrepôts et diverses plateformes, au niveau national et international.
Pour faire transiter ses marchandises, la grande distribution a recours à la route, dans 70 % des cas. Les émissions de CO2 sont également émises par les clients qui, parce que les grandes surfaces se situent bien souvent en périphérie des villes, sont contraints d’utiliser leur voiture pour aller faire leurs courses. Aller faire ses courses en hyper, en dehors des centres-villes nécessite 30 fois plus d’énergie et émet 70 fois plus de CO2 que d’aller faire ses courses dans le supermarché du coin.
Consommation énergétique
En France, les quelque 7 000 hypermarchés représentent une surface totale de presque 20 millions de m². Pour faire fonctionner ces géants, une grosse quantité d’énergie est nécessaire. Ainsi, on estime qu’en moyenne, une grande surface alimentaire consomme 800 à 900
kWh au m². La consommation énergétique se répartit principalement entre l’éclairage, la climatisation et la réfrigération.
Les rayons frais à eux seuls représentent près de 50 % de la note d’électricité ! C’est d’ailleurs pour cette raison que 8 enseignes de grande distribution se sont engagées, l’année dernière, à fermer 75 % de leurs meubles frigorifiques d’ici 2020.
La production de déchets
Autre point noir de la grande distribution : la production de déchets. Cartons, plastiques, films, cagettes, palettes… Les emballages représentent 52 % des déchets produits par une grande surface.
Les sacs plastiques sont toujours là, même si leur volume a considérablement diminué. Il est passé de 10,5 milliards de sacs distribués en 2002 à 3,1 milliards en 2006, soit une baisse de 70 %. Le chiffre doit être encore plus bas aujourd’hui.
Conscientes de ce lourd impact, les enseignes travaillent de plus en plus à systématiser le recyclage des emballages, via le dispositif Eco-Emballages.
Quelles actions concrètes ont mené ces grandes enseignes de la distribution pour réduire leur impact sur l’environnement ? On entend de plus en plus parler de politique développement durable et RSE des distributeurs. En outre, chaque enseigne a lancé sa propre ligne de produits bio et/ou plus respectueux de l’environnement : Auchan a déployé sa gamme Mieux Vivre, Carrefour, Carrefour Bio, Leclerc Bio Village, etc. Où en sont les distributeurs en matière d’environnement ? Grande distribution et développement durable sont-ils compatibles ?
C’est ce que nous verrons très vite dans de prochains articles consacrés à ces marques.
(1)Données : fondation SQLI.
Source Ademe&Vous Le secteur de la distribution en France
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Bel article. Il existe une alternative aux groupes de la grande distribution : le circuit court, comme locavor.fr. Proximité, fraîcheur, meilleure rémunération des producteurs.
C’est le cas au Havre avec Locavor Le Havre, depuis mi avril.
C’est au consommateur de se prendre en main et de ne pas croire la pub des grandes surfaces; il n’est pas mauvais de rappeler leur bilan environnemental négatif pour les raisons données dans l’article. Le fait que la grande distribution détruit des emplois n’est pas souvent publié il est pourtan bien réel : combien de petits fournisseurs littéralement essorés par les acheteurs ? Les prix bas ne sont qu’une illusion, quand on compte les dépenses de carburant et les achats inutiles. Un seul avantage c’est le temps gagné sur place, mais vu le temps passé aux caisses et dans les embouteillages…Il y a quelques initiatives « vertes » mais restons critiques au bon sens du terme.
Les Mousquetaires ?????bof, j’ai fais trois magasins, pour acheter du poissonmais hélas imboufable (sic). Et un la viandebien rouge dessus, mais le dessous, noir et ça ne sentais pas la verdure. Tous ces produits.
Jetés, et pourtant chez nous, comme le cochon, tout est bon, alors…
Dans ces magasins j’apprécie comment les vendeurs cachent le travail, quand ils font votre commande, discrétement une sardine, se trouve mise de coté. Mais une de gaté, tout l’étalage, des sardines, ou des moules. Doit être dangeureux. Merci a la carte de fidélité.
Bonjour,
Très bonne synthèse
Merci
bonjour,
avec les petits commerces en ville, avoir un camion de livraison boucher la rue pendant un quart d’heure et tous les véhicules , moteur tournant et attendant le bon plaisir du livreur stressé et qui se bousille le dos pour aller plus vite n’est pas une amélioration du cadre de vie.
ce sont les clients qui ont fait le choix de la GD face aux petits commerces. Le choix, le prix, l’accessibilité etc… sont les moteurs de ce choix. si celà n’avait pas été, la GD aurait fermer ces portes.
je n’ai jamais menacé un client en l’obligeant à venir dans mon magasin.
Le petit commerce n’est peut-être pas faible mais incompétent et n’a pas su prendre le train en marche.
Des métiers disparaissent, d’autres naissent, un point c’est tout.
bonjour,
avec les petits commerces en ville, avoir un camion de livraison boucher la rue pendant un quart d’heure et tous les véhicules , moteur tournant et attendant le bon plaisir du livreur stressé et qui se bousille le dos pour aller plus vite n’est pas une amélioration du cadre de vie.
ce sont les clients qui ont fait le choix de la GD face aux petits commerces. Le choix, le prix, l’accéssibilité etc… sont les moteurs de ce choix. si celà n’avait pas été, la GD aurait fermer ces portes.