La Grande Muraille Verte arrêtera-t-elle le désert ?

Rédigé par Aurore, le 14 Dec 2011, à 17 h 39 min
La Grande Muraille Verte arrêtera-t-elle le désert ?
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Grande Muraille Verte : onze pays autour d’un même projet

Face à la désertification de zones et des populations face à l’arrivée du désert sur des sols appauvris normalement consacrés à la végétation et la culture, l’ancien président de la République Fédérale du Nigéria, Olusegun OBASANJO a proposé le projet de GMV :

– la lutte contre la dégradation des terres et la désertification ;
– la diversification et intensification des activités agricoles ;
– l’amélioration et sécurisation du patrimoine semencier ;
– la valorisation de la biodiversité ;
– la coopération régionale et sécurité alimentaire ;
– l’édification de la Grande Muraille Verte.

La mise en place de ce projet est longue et difficile puisqu’elle concerne plusieurs pays, plusieurs autorités dont l’Union Africaine, le NEPAD (Nouveau Partenariat pour le Développement de l’Afrique), la Communauté des Etats saharo-sahéliens et l’Autorité des Etats Saharo-Sahéliens.

Les grandes lignes du projet GMV

Le projet GMV, ce n’est pas qu’ajouter un peu de verdure le long du Sahara. C’est un projet visant à apporter des zones de culture, redonner de la richesse à des sols appauvris, favoriser une biodiversité riche et dense, apprendre une gestion des plantations plus durable, mieux gérer les ressources naturelles.

Au Niger, la Grande Muraille Verte aide les communautés locales à gérer les zones arides de manière durable. Crédit Photo : FAO

Au Niger, la Grande Muraille Verte aide les communautés locales à gérer les zones arides de manière durable. Crédit Photo : FAO

Le projet GMV prévoit différentes utilisations des terres victimes du phénomène de désertification ou au bord de zones désertes :

  • des parcs nationaux
  • des réserves botaniques
  • des vergers
  • des réserves communautaires de faune
  • des parcs animaliers
  • des couloirs de migration de la faune
  • des unités agro-sylvo-pastorales
  • des plantations artificielles anciennes et nouvelles
  • des formations naturelles de forêts classées, communautaires et privées
  • un corridor de bassins de rétention
  • des infrastructures sociales…

*

suite : freiner l’avancée du désert

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11 commentaires Donnez votre avis
  1. Waw ! je n’en reviens pas qu’on se décide à faire qqch pour la nature ! et projet commun à plusieurs pays en plus ! comme quoi…
    WAW !

  2. Pourvu que tout soit bien pensé et que ce formidable projet puisse se réaliser et donner l’impulsion à d’autres pays

  3. Projet très intéressant s’il ne s’évère une excuse supplémentaire à la déforestation d’autres zones et s’il sensibilise les politiques à l’urgence d’une attitude globale d’éco-responsable. Autre « hic », car on ne vit pas au « pays de Candy » : l’argent alloué à ce projet ne doit pas être détourné, ni permettre pots de vin ou sur-facturation.

    La GMV est un projet ambitieux auquel on ne peut qu’adhèrer… s’il est chapeauté par une haute autorité intègre.

  4. Projet intéressant s’il ne donne pas une excuse supplémentaire à la déforestation dans d’autres zones et s’il sensibilise les politiques à l’urgence d’une attitude éco-responsable. Autre hic dans un monde qui n’est pas celui de « Candy » : l’argent alloué à la GMV ne va-t’il pas être détourné, permettre pots-de-vin et sur-facturations?
    La GMV reste un projet ambitieux auquel on ne peut qu’adhèrer… mais chapeautée par une haute autorité intègre.

  5. J’ai 47 ans, j’ai eu ce projet pour le Sénégal car j’y habité, j’avais 11 ans.Il s’agissait dans mon idée de reverdir la vallée du Ferlo, qui est coincée entre le fleuve Sénégal,le fleuve ferlo et le lac de Guiers. On aurait commencé par planter des plantes a croissances rapides (bambous)qui aurait fixé les sols et l’humidité, et qui aurait servi de base à la plantation d’arbre plus grand, formant foret.Il y aurait eu une usine de dessalement de l’eau de mer à Richard Toll (relié à une pipe line pompant l’eau dans la mer) avec l’énergie solaire,il y a des techniques simples et économiques. Paul Emile Victor, disait que si on planté autour de la ville de Djedad (Arabie Saoudite, eau d’un iceberg) une foret de 25 km de long sur 2 de large, il pleuvrait au bout de 2 ans, 2m d’eau par an ….

  6. Si on arrêtait la déforestation cela résoudrait pas mal de problèmes en Afrique ainsi qu’en Amérique du sud en particulier pour la désertification.

  7. Enfin, un grand projet positif ! quelque chose de porteur ! qui permet aux populations de vivre, de rester chez eux, d’avoir une relation équilibrée avec la nature ! Certes il y aura toujours des râleurs, et des douteurs, des « y’a qu’à », mais ici ils vont profiter du soleil pour reverdir. N’oublions pas que le désert avance aussi parce que les populations locales déboisent pour avoir du bois pour cuire les aliments… Une bonne nouvelle dans une période plutôt pas gaie… 😉

  8. Quelle idée aussi intéressante que surprenante!!Bien sur que c’est génial mais parviendra t-on à surpasser tous les problèmes politico-socio-économiques, dans des régions gravement atteintes de maladies, de secheresse,de famines , de guerillas et de guerres éthniques et autres fléaux naturels ou humains!!
    Mais il faut être optimiste et si cela peut aussi éviter des exodes de populations…………
    Mais qui soutient REELLEMENT le projet??????

  9. Ce projet est formidable dans son principe mais il faut espérer que la végétalisation n’entrainera pas un assèchement des ressources locales en eau. Peut-être serait-il préférable d’envisager une irrigation complémentaire en eau de mer dessalée qui elle est abondante mais coûteuse bien sûr et c’est là que peut intervenir l’aide internationale.
    Quant on voit ce qui se construit dans les émirats cela donne des idées.
    Danielle

  10. Le projet est ambitieux et peut-être utopique mais tout est est bon à faire et à prendre plutôt que de rester sans réaction devant les défis environnementaux.

  11. Excellent projet à tous points de vue. Dommage que les habitants du sahel aient attendu d’être à l’agonie pour réagir. Mais c’est valable aussi pour les Américains qui signeront les accords de dépollution quand ils mourront par milliers.

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