L’ultra trail autour du Mont-Blanc s’est déroulé du 30 août au 3 septembre 2017. Cette course mythique a permis de rappeler quelques règles à suivre en montagne. Douze personnes ont perdu la vie cet été sur les pentes du sommet.
Douze morts en trois mois sur les pentes du Mont-Blanc
Le Mont-Blanc fait partie des sommets mythiques à gravir pour les alpinistes. Cependant, il devient tellement fréquenté que certains oublient qu’il s’agit bien d’un sommet, d’un milieu naturel hostile voire dangereux. Non, le Mont-Blanc n’est pas une route touristique à la portée de tous. La montagne réclame un entraînement et un équipement adéquats.
En effet, ces trois derniers mois, douze personnes sont décédées lors de son ascension. Certaines d’entre elles étaient équipées de simples baskets, d’un short et d’un tee-shirt – sans crampon ni baudrier pour éviter les chutes mortelles. Le peloton de gendarmerie de haute montagne (PGHM) basé à Chamonix déplore cette inconscience collective.
L’alpiniste Killian Jornet est-il responsable ?
Killian Jornet est espagnol. Âgé de 29 ans, il a remporté quatre fois l’ultra trail du Mont-Blanc, multiplie les records et les ascensions de sommets de haute-montagne. Petit détail, son équipement très léger : short, tee-shirt et baskets. Ses vidéos et ses tweets pris aux sommets pourraient être à l’origine de cet engouement pour la montagne sans équipement : « Ce qu’il véhicule participe de tout cela« , explique Stéphane Bozon, commandant du peloton de gendarmerie de haute montagne.
« Je me bats pour que le Mont-Blanc soit respecté et qu’il ne soit pas un parc d’attractions où l’on se permet tout et n’importe quoi« , expliquait le 17 août le maire de Saint-Gervais au Figaro. De son côté, Ludovic Pommeret, vainqueur de la célèbre course en 2016, rappelle que partir sans équipement « en plus des risques qu’on encourt soi-même, ça pousse les secours à se mettre en danger ».
Illustration bannière : Le Mont Blanc – © Roberto Caucino
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La solution existe : interdire ces minables compétitions jusqu’au-boutistes qui provoquent bien des dégâts sur le pauvre mental collectif.