En l’espace de quelques minutes, une envolée de Parisiens, brassards verts siglés Green Bird au dos, pinces et sacs en plastique à la main, s’est répandue dans les rues du quartier des grands magasins de la capitale. Mais il n’était pas question de balade dominicale ou d’après-midi shopping. Tous ces bénévoles, jeunes, âgés, enfants, parents, se sont réunis à l’appel de l’association Green Bird Paris pour… nettoyer les rues.
Green Bird : sensibiliser les citoyens à la propreté des rues
L’association, née au Japon, s’est installée à Paris en 2007. Depuis, Green Bird Paris organise tous les mois, une heure de nettoyage dans un quartier parisien. Au départ, les quartiers touristiques étaient ciblés, mais de plus en plus, les bénévoles s’attaquent aux quartiers résidentiels et aux parcs pour répondre aux demandes des habitants.
Ce service de nettoyage n’a pas néanmoins l’ambition de remplacer celui de la ville. Green Bird cherche à sensibiliser les habitants à la propreté. « Nous visons les personnes qui nous voient nettoyer », explique Yoshiko Inaï, la responsable de la branche parisienne qui, à son arrivée en France, a été déçue de découvrir la ville si sale. « Nous espérons montrer l’exemple », ajoute une habitante du quartier venue participer à l’opération en famille. Et ça fonctionne. Un chauffeur de taxi garé près d’un trottoir où sévissent les bénévoles sort de sa voiture pour les féliciter. Et il l’assure : le mois prochain, il sera de la partie.
Une manière de montrer l’exemple
Qu’ils soient expatriés, souvent japonais, ou parisiens, de plus en plus de personnes se joignent à ces actions mensuelles de nettoyage. « Au départ, nous étions six ou sept, se rappelle un Parisien Green Bird de la première heure. Maintenant nous sommes une cinquantaine ». Un engouement qu’il explique par un ras-le-bol de voir les rues si sales alors qu’un simple petit geste citoyen, celui de mettre ses déchets dans l’une des nombreuses poubelles mises à disposition à travers la ville, suffirait.
Pendant une heure de travail, chaque parcelle de caniveau ou pied d’arbre sous grillage est passé au crible et débarrassé de ses déchets, principalement des mégots de cigarettes. À croire que la nouvelle législation en vigueur dans la ville depuis septembre 2015, punissant d’une amende de 68 euros le jet de mégot sur la voie publique, n’a pas modifié les – mauvaises – habitudes des fumeurs.
À la fin de l’opération, les bénévoles de Green Bird se retrouvent au point de départ. Souriants et satisfaits du travail utile accompli, ils prennent la pose pour la photo souvenir devant la cinquantaine de sacs remplis de déchets ramassés.
Pour en savoir plus : Green Bird Paris