Greenwashing : la jungle des allégations environnementales, c’est bientôt fini

Le Parlement européen vient d’adopter une nouvelle directive interdisant les allégations environnementales trompeuses. Cela, afin de mettre fin aux mentions imprécises, pouvant présenter un produit sous un jour plus avantageux que ce n’est vraiment le cas.

Rédigé par Anton Kunin, le 18 Jan 2024, à 9 h 00 min
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Dès 2026, il sera interdit d’utiliser des termes tels que « écologique » et « biodégradable » sans fournir de preuves concrètes.

Exit les termes génériques et les allégations infondées

À 593 voix « pour » et seulement 21 « contre », les eurodéputés ont clairement manifesté leur volonté de mettre fin aux déclarations environnementales fallacieuses. La directive, qui doit encore être approuvée par le Conseil de l’UE, interdira aux entreprises de faire des allégations vagues ou difficiles à comprendre sur l’impact environnemental de leurs produits ou services. Concrètement, des termes comme « eco-friendly », « respectueux de l’environnement », « naturel », « recyclé » et « biodégradable » ne pourront plus être utilisés.

Si un fabricant d’appareils électroménagers, par exemple, souhaite dire que son lave-linge consomme 14 % d’énergie de moins que la concurrence, il devra accompagner cette allégation chiffrée de l’explication de la méthodologie utilisée. Cette dernière devra par ailleurs être expertisée par une entité indépendante.

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La Commission européenne souhaite mettre de l’ordre dans les éco-labels

Un autre aspect crucial de cette directive concerne les allégations soutenues par des mécanismes de compensation carbone. Il sera dorénavant interdit aux entreprises de labelliser leurs produits ou services comme « neutres pour le climat » ou « neutres en carbone » ou ayant un impact réduit voire positif sur le climat si elles ont recours à la compensation pour équilibrer leurs émissions. Cette mesure fait suite à des inquiétudes généralisées quant à la crédibilité de certains programmes de compensation carbone.

En ce qui concerne les certifications et labels, la directive entraînera une interdiction temporaire de la création de nouveaux systèmes d’éco-labellisation. Quant aux labels existants, un processus de révision sera lancé, nécessitant une vérification par un organisme indépendant pour renforcer leur crédibilité et fiabilité. Chaque État membre devra désigner une « autorité nationale compétente » pour superviser les exigences en matière d’écolabels.

Cette directive, proposée pour la première fois par la Commission européenne en mars 2022, concernera les entreprises de toutes tailles et de tous les secteurs. Elle devrait entrer en vigueur début 2026, donnant aux États membres deux ans pour la transposer dans leur législation nationale.

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Cette appli donne au consommateur la possibilité de faire ses achats en prenant en compte les efforts réels des entreprises pour réduire leurs émissions de carbone, et non les tentatives de « greenwashing ». Nota Climat est disponible gratuitement sur iOS et Android.

 

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Journaliste de formation, Anton écrit des articles sur le changement climatique, la pollution, les énergies, les transports, ainsi que sur les animaux et la...

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