Contrairement à certains pays, nous gardons les moments de repas à table. La nouveauté ? Entre les repas, les habitudes de grignotage sont de plus en plus fréquentes.
Snacking : les Français grignotent de plus en plus entre les repas
L’étude menée en juillet et novembre 2017 auprès d’un échantillon représentatif de 1 182 personnes par le Crédoc (Centre de recherche pour l’étude et l’observation des conditions de vie) pour le géant de l’agroalimentaire Mondelez International, vient mettre en lumière une tendance alimentaire de plus en plus prisée par les Français : le grignotage, appelé aussi snacking. Concrètement, il s’agit de manger « hors repas », et ce, sans le moindre sentiment de culpabilité – pour 86 % des interrogés.
Du côté des chiffres, on observe que 38 % des personnes interrogées reconnaissent grignoter, au moins une fois par jour, de manière quotidienne. Certains sont adeptes de ce snacking, mais moins fréquemment : 35 % des sondés grignotent deux à trois fois par semaine. Les scientifiques s’inquiètent devant la hausse de cette nouvelle habitude alimentaire qui ne représentait « que » 20 à 30 % habitudes en 2010.
Un snacking souvent trop salé ou trop sucré
Le snacking commence souvent par la pause de 10 ou 11 heures du matin et constitue presque un deuxième petit-déjeuner (boisson chaude, fruit, céréales, biscuits sucrés). Vers 15 ou 16 heures, c’est l’heure du goûter pour 43,5 % des interrogés. Vient ensuite l’heure de l’apéritif, voire même de l‘apéritif dînatoire dans les milieux urbains branchés. Ce faux dîner remplace le souper conventionnel. Il est composé d’alcool, de fromage, de chips et de gâteaux salés dans la majorité des cas.
Juste avant d’aller dormir, un soda ou une barre chocolatée vient réconforter l’intéressé. « Cela est choquant car il n’est pas bon de normaliser ces habitudes qui reviennent à transformer l’humain en usine permanente, avec des relances d’enzymes et de bile entraînant de la fatigue, car la digestion consomme beaucoup d’énergie », explique Corinne Cheval, nutritionniste, dans les colonnes du Parisien.
Illustration bannière : Femme qui grignote – © Evgeny Atamanenko
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