Enfin, la France que l’on sait en retard en matière de traitement et recyclage des déchets plastiques va-t-elle parvenir à redresser la barre et tenir l’objectifs qu’elle s’est fixée de parvenir à un taux intégral de recyclage des plastiques d’ici 2025 ? En tous cas, le gouvernement s’y attelle !
Un « bonus-malus » sur les produits à base de plastique
Dans un entretien au Journal du dimanche, la secrétaire d’État à la Transition écologique et solidaire Brune Poirson vient en effet d’annoncer que, dès l’année prochaine, les produits en plastique non recyclé coûteraient plus cher que ceux fabriqués en plastique recyclé.
Pour ce faire, un « bonus-malus » sera instauré, pouvant représenter jusqu’à 10 % du prix des produits. Ce dispositif devrait être activé à compter de 2019 et monter en puissance par la suite. Il faut dire que la France est un mauvais élève en termes de recyclage. Dans notre pays, à peine un quart des emballages en plastique est recyclé, contre une moyenne de 41 % en Europe. Durant sa campagne, Emmanuel Macron avait dit vouloir atteindre les 100 % de recyclage des plastiques d’ici 2025.
Le gouvernement compte également sur la bonne volonté des industriels. « 55 fédérations industrielles ou entreprises du secteur se sont engagées à doubler la quantité de plastique recyclé intégrée dans leurs produits. D’autres suivront. Si dans deux ans le compte n’y est pas, alors on passera au règlement», prévient Brune Poirson.
Du côté de ces industriels, la réponse est mitigée, mais certaines marques semblent prêtes à vouloir se retrousser les manches comme les supermarchés Leclerc, Danone, Procter & Gamble…
Le gouvernement s’engage aussi à mettre en place un nouveau logo Triman qui indiquera vraiment si un produit « a vraiment été fabriqué avec du plastique recyclé ou s’il est recyclable », d’ici 2020.
Vers un retour de la consigne ?
Les plus anciens d’entre nous s’en souviennent encore ; serait-elle bientôt de retour ? Brune Poirson a également évoqué, sans toutefois donner de calendrier précis, la mise en place généralisée d’une consigne sur le plastique. Concrètement, une caution serait associée à un emballage à l’achat, récupérable sous forme d’argent ou de bon d’achat à son retour.
Afin d’expérimenter cette « consigne solidaire », le ministère compte collaborer avec certaines villes-tests. « Quand vous déposerez une bouteille en plastique, cela contribuera à financer un fonds en faveur d’une grande cause », a expliqué Brune Poirson. « L’horizon que l’on se fixe est bien la mise en place d’un pur système de consigne – avec caution – à l’échelle de tout le territoire français ». Quant aux produits en plastique bientôt interdits à la vente en France, leur liste définitive devrait être prête pour début 2019, l’entrée en vigueur des premières interdictions étant prévue pour 2020.
Autre mesure très attendue : l’uniformisation de la couleur des poubelles dans tout l’Hexagone ! En effet, les différences de signalétique différents d’une commune à l’autre, les erreurs de tri restent trop nombreuses. Un système pensé au niveau national permettra certainement de créer des automatismes.
Illustration bannière : En guerre contre le plastique – © lOvE lOvE
A lire absolument
Ça y est notre ministre pot de fleurs se réveille, il serait temps après un an à l’écologie!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!