Fleurs et horticulture – une culture polluante ?
En plus du transport, c’est la culture elle-même des fleurs qui coûte cher à l’environnement.
En effet, pour que les fleurs soient parfaites et qu’elles donnent de jolis bouquet, les producteurs utilisent quantité d’intrants chimiques, pesticides et engrais afin qu’elles soient d’une qualité irréprochable.
Quiz
Vaut-il mieux un bouquet produit dans une serre chauffée au fioul ou bien des fleurs cultivées en plein air mais transportées en avion ? (réponse à la fin de cet article)
Ensuite, il faut de grandes quantités d’eau, que ce soit pour l’irrigation ou pour vaporiser les engrais. Enfin, certaines espèces fragiles ne supportant pas les écarts de températures sont systématiquement cultivées sous serre.
Cette méthode implique l’utilisation de systèmes de chauffage ou de climatisation, d’éclairage et d’arrosage.
La solution pour des bouquets durables
Choisir des fleurs portant le label AB.
Les fleurs bio sont en effet cultivées sans produits chimiques.
Encore une fois, les marchés locaux sont une bonne alternative.
Les fleurs qui nuisent à la santé
Les fleurs cultivées à l’autre bout du monde présentent non seulement un bilan écologique désastreux, mais parfois même un bilan sanitaire tout aussi peu glorieux. Les hommes et les femmes travaillant sur les exploitations sont exposés aux substances chimiques dangereuses. Et, bien souvent, leurs conditions de travail et rémunération sont loin d’être décentes.
La solution pour des bouquets éthiques
Privilégier les fleurs labellisées Max Havelaar qui garantit le respect des règles du commerce équitable.
Environnement : Le label bannit les produits chimiques les plus dangereux et prône les mesures alternatives de contrôle et de prévention des nuisibles. D’autre part, il requiert l’optimisation de la consommation d’eau et son recyclage.
Social : Le label insiste sur la protection de la santé des travailleurs en rapport à
l’utilisation des pesticides (équipements de protection individuelle, suivi médical régulier…). D’autre part, l’employeur doit garantir 8 semaines de congé maternité minimum dans ce secteur à la main d’oeuvre majoritairement féminine.Économie : Les salaires doivent respecter au minimum la référence la plus exigeante existante pour le secteur (salaire minimum légal national, convention collective du secteur, niveau de salaire minimum officiellement reconnu dans le pays pour ce type de fonction) avec un seuil d’1,90 $/jour. Tout travail régulier soit exécuté par un travailleur permanent. D’autre part, une prime de développement permet aux travailleurs d’investir dans la fourniture de biens et service de première nécessité (amélioration de l’habitat, achat de denrées alimentaires en gros), auxquels ils n’auraient pas eu accès simplement avec leur salaire.
En 2021, le marché de la fleur équitable était en hausse avec plus de 55 % de croissance et des ventes estimées à plus de 30 millions de tiges en France et 944 millions de tiges vendues dans le monde en 2020.
Les certifications pour choisir ses fleurs
Outre le label Fairtrade-Max Havelaar qui garantit des fleurs produites équitablement et le logo AB qui désigne des fleurs bio, d’autres labels permettent de faire le bon choix en matière de fleurs :
Label Rouge
En ce qui concerne les fleurs, le Label Rouge s’applique aux dahlias.
Pour les autres végétaux, il peut certifier la qualité des gazon, géraniums, rosiers et aussi sapins de Noël.
Plante Bleue
Le label Plante Bleue assure le respect de critères de qualité environnementale et de responsabilité sociale.
Il certifie les végétaux d’ornement (arbres, plantes, fleurs) produits de manière éco-responsable (dans la gestion de l’irrigation, la stratégie de fertilisation, la protection des cultures, la gestion des déchets, la maîtrise de l’énergie, le respect de la biodiversité et de l’environnement ainsi que des règles sociales et sociétales.
Fleurs de France
Le label Fleurs de France certifie l’origine française des végétaux (fleurs, arbres, plantes et bulbes).
Ceux-ci doivent être produits par des horticulteurs et pépiniéristes français engagés dans une démarche éco-responsable ou de qualité reconnue (comme la certification environnementale Plante Bleue, MPS, Label Rouge, Agriculture Biologique, Charte Qualité Fleurs).
Les artisans du végétal
Les Horticulteurs et Pépiniéristes de France disposent aussi du label Artisan du végétal qui atteste d’une production locale et écologique.
Les adhérents à ce programme doivent respecter les critères environnementaux et vendre directement au client, des produits issus de leur exploitation à 70 % minimum.
MPS
MPS est un label qui vise à mesurer l’impact sur l’environnement des productions horticoles et engage les horticulteurs à sauvegarder les milieux. Inscrites dans une démarche de développement durable, les entreprises adhérentes s’engagent à contrôler les intrants de leurs exploitations : eau, énergie, fertilisants…
Flower Label Program
Le label FLP garantit le respect de critères sociaux et environnementaux, encourage la culture responsable de fleurs et de plantes.
Il vise également à améliorer les conditions de travail des employés (salaire décent, pas de discrimination, accès aux soins facilités…).
Ce label veille aussi à la suppression des produits phytosanitaires les plus dangereux et à une gestion responsable des ressources naturelles.
Voilà, il ne vous reste plus qu’à suivre le guide pour ne pas commettre d’impair et offrir les bonnes fleurs aux gens que vous aimez.
Réponse à notre quiz
Le chauffage au fioul et les pesticides pèsent bien plus dans le bilan écologique que le transport par avion.
La fleur kenyanne n’est donc pas toujours la moins bien placée sur l’impact carbone. Les explications sur : L’impact écologique du transport aérien
Article mis à jour et republié
je me marie dans 2 mois et mon bouquet est réalisé par fleuriste creon je vous recommande elle fait des choses vraiment belle
j’ai un remède pour lutter contre l’impact écologique des fleurs coupées : art-renouvelable.com
Article super intéressant.
En effet, lorsqu’on achète des fleurs, c’est pour avoir un peu de nature à l’intérieur…donc on ne pense pas que l’on fait du mal à la nature.
Mais l’impact écologique est très étonnant ! J’avoue que je ne me suis jamais posé la question….mais bon j’achète rarement, je préfère les fleurs de mon jardin, et là, c’est zéro carbone !!!