La faune vertébrée guyanaise comprend plus de 1.500 espèces. Pourtant, cette biodiversité est menacée et plusieurs espèces ont été répertoriées dans une liste rouge établie par l’Union internationale pour la conservation de la nature. Cette dernière fait également état de différentes pressions pesant sur la faune et les habitats naturels.
Faune guyanaise : 166 espèces vertébrées menacées
Avec la Guyane pour département français, la France peut s’enorgueillir de posséder une faune et une flore extrêmement riches. Elle abrite en partie des espèces animales endémiques, c’est-à-dire qui vivent exclusivement sur cette zone géographique. Mais cette biodiversité est fragile et parmi les 1.500 espèces, plus d’une centaine sont menacées.
L’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN), qui se définit comme un réseau mondial regroupant des experts et des organisations non-gouvernementales, a dressé en collaboration avec le Muséum national d’histoire naturelle une liste rouge des espèces menacées en Guyane, dans le but d’ « établir un bilan de la situation et identifier les priorités d’action« . En cette année 2017, 166 espèces vertébrées sont menacées en Guyane.
Parmi les espèces observées, les mammifères marins sont les plus menacés (16 %), suivis des oiseaux et des poissons d’eau douce (13 % chacun). L’UICN cite notamment en exemple deux volatiles : l’Araponga blanc et le Tyranneau barbu, un marsupial nommé Cryptonanaus, le tapir terrestre, le lamantin antillais, le dauphin de Guyane, la tortue luth…
Forte démographie, braconnage et captures accidentelles
Selon l’ONG, « différentes pressions pèsent sur les espèces de la faune et leurs habitats naturels« . Ainsi, la forte démographie de la Guyane et l’urbanisation qu’elle occasionne font partie des facteurs expliquant la situation. Par ailleurs, « certains projets miniers représentent une menace pour la faune et « de manière générale, la pollution due à l’orpaillage altère fortement la qualité de l’habitat des espèces de rivières« .
Chasse et ramassage d’oeufs sont également pointés du doigt. Le braconnage semble perdurer, malgré l’interdiction de la commercialisation de certaines espèces ciblées et la mise en place de quotas.
Il existe enfin des causes accidentelles, comme des captures dans les filets des bateaux de pêche côtière. Il s’agit de l’une des principales causes de mortalité de la tortue luth et de la tortue verte.
Illustration bannière : Singe écureuil (Saimiri sciureus) – © Hisham Abdullah
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