Un reportage de la télévision allemande a épinglé les conditions inhumaines dans lesquelles les ouvriers brésiliens travaillent pour Haribo. Les porcs, élevés pour la production de gélatine, sont quant à eux maltraités.
Haribo emploie des ouvriers brésiliens pour 10,60 euros par jour
« Haribo c’est beau la vie, pour les grands et les petits ! » Ce slogan sonne bien faux depuis quelques jours. En effet, un reportage de la première chaîne de télévision publique allemande, Das Erste, a montré l’envers du décor de la production de bonbons de l’entreprise crée en 1920 outre-Rhin(1). Ce documentaire illustre les conditions de travail inhumaines imposées aux ouvriers brésiliens qui travaillent pour la marque de confiserie allemande. L’entreprise produit en effet l’un des ingrédients clés au Brésil, bien loin de ses terres.
Et il semblerait que Haribo en profite pour ne pas respecter les règles élémentaires de travail. La marque germanique y produit la cire de carnauba qui provient d’un palmier que l’on trouve au nord du pays. Cette cire permet aux bonbons d’avoir cet aspect brillant caractéristique, sans pour autant se coller les uns aux autres. Le reportage pointe les conditions dans lesquelles les ouvriers coupent les feuilles de palmiers pour y récolter la cire : ils ne possèdent que de longues perches équipées de lame pour atteindre les feuilles situées tout en haut des arbres. On apprend que ces hommes ne gagnent que 40 reals par jour (environ 10,6 euros).
Retrouvez sur le Planetoscope, le nombre de bonbons Haribo engloutis chaque seconde en France
Des ouvriers traités comme des esclaves et des porcs maltraités
Leurs conditions de vie sur place sont elles aussi abominables : ils dorment dehors ou dans des voitures. Sans toilettes ni douches, ils doivent boire l’eau non filtrée des rivières. Dans le reportage, un fonctionnaire du ministère du Travail brésilien explique : « Cela pourrait être décrit comme de l’esclavage. Les ouvriers sont traités comme des objets, pire que des animaux« .
Les animaux justement, ne sont pas non plus épargnés. Le documentaire révèle ainsi les conditions de vie des porcs « élevés » dans des usines au Nord de l’Allemagne, et utilisés pour la production de gélatine.
Les images tournées dans les entrepôts de Gelita, principal fournisseur, sont horribles. On y voit des animaux serrés les uns contre les autres, certains blessés, vivant au milieu des excréments et même parfois de leurs congénères morts. Les journalistes sont parvenus à interroger les responsables d’Haribo. Ces derniers semblent surpris et affirment ne pas être informés de ces conditions de travail déplorables : « Nous attachons une grande importance à notre processus de production et nous demandons à tous nos fournisseurs de respecter des normes sociales et éthiques très strictes« . Ils promettent d’ouvrir une enquête interne. L’entreprise de conclure que son credo est « d’amener de la joie aux enfants et aux adultes« .
Illustration bannière : Bonbons Haribo – © EQRoy
A lire absolument
« L’entreprise de conclure que son credo est “d’amener de la joie aux enfants et aux adultes ».
Bin non leur crédo c’est faire du fric, toujours plus et le reste n’a aucune espèce d’importance.
Ça fait des décennies que les entreprises de marque fabriquent là ou ils peuvent le faire au moindre cout, et sans aucun respects pour l’humain ou des normes environnementales.
La seule manière d’être efficace, c’est de les toucher au portefeuille.
La réponse des responsables de l’entreprise ne manque en effet pas de sel. En même temps, il n’est pire aveugle que celui qui ne veut pas voir. Haribo a toujours eu des pratiques douteuses, notamment au niveau des recettes utilisées pour ses produits, et tout le monde fait mine de ne pas voir. Qui pouvait croire que ce fabricant se contentait d’être un peu inconséquent dans l’emploi d’additifs douteux ? Aucun choix industriel n’est anodin, il imprime une volonté, une doctrine, que l’on retrouve, ô surprise, un peu partout dans la chaine de production…
Merci à Consoglobe pour cet article, bien qu’il ne fasse que dévoiler des choses dont on pouvait franchement se douter.
Ces empoisonneurs n’en ont rien à faire d’intoxiquer la planète, alors pourquoi ils auraient des scrupules pour leurs ouvriers ou les animaux.
Tuer des cochons pour de la gélatine, c’est au même titre que tuer un éléphant pour ses défenses, inutile et criminel. L’industrie agro alimentaire est une usine à fric qui ne nourrit pas la population, elle fait du profit pour engraisser ses actionnaires qui s’en fiche royalement de l’impact sur la population. Le sucre raffiné est un poison addictif, les protéines animales sont toxiques mais les maladies arrivent bien plus tard, comme ça on ne peut accuser personne, un peu comme la cigarette, un processus bien vicieux. Si tout le monde pouvait prendre conscience que manger ces saletés peut les tuer, ce serait un grand pas. Pour le moment, on constate que l’obésité progresse et commence à toucher les jeunes de plus en plus tôt, entre le coca, les macdo et autres saloperies, les médecins vont avoir de plus en plus de travail, les pompes funèbres aussi.
D’accord avec vous.
En revanche, je ne suis pas certain que les cochons soient tués uniquement pour la gélatine. Je vois mal qui que ce soit ne pas utiliser le reste de la bête.