La hausse des tarifs réglementés du gaz, effective dès le 1er janvier prochain, concernera principalement les ménages qui utilisent le gaz pour se chauffer, mais elle affectera également les foyers qui l’utilisent pour la cuisson et l’eau chaude, ainsi que les copropriétés. Elle n’impactera toutefois pas l’ensemble des ménages de la même manière, comme le démontrent les grilles partagées par la Commission de régulation de l’énergie (CRE). Des tableaux publiés pour permettre aux consommateurs de savoir à quoi s’attendre en termes d’impact sur leur facture.
Une hausse des factures de gaz plus ou moins importante selon les usages
Selon la CRE, l’impact de l’augmentation des tarifs réglementés de vente de gaz naturel sur la facture des ménages dépendra principalement de l’usage qu’ils en font.
Quelle hausse pour les ménages utilisant le gaz uniquement pour la cuisson ?
D’après les estimations, les foyers qui utilisent le gaz uniquement pour la cuisson (consommation annuelle inférieure à 1 000 kWh) subiront une hausse de 5,85 %, ce qui représentera une augmentation de 10 € par an en moyenne.
Les foyers utilisant le gaz pour la cuisson et l’eau chaude :
Les ménages utilisant le gaz pour la cuisson et l’eau chaude (consommation annuelle comprise entre 1 001 kWh et 6 000 kWh) verront pour leur part leur facture grimper de 10,51 %, soit 39 € par an en moyenne.
Quelle augmentation pour ceux qui utilisent le gaz pour l’eau chaude, le chauffage et la cuisson ?
Quant aux foyers utilisant le gaz pour se chauffer, l’eau chaude et la cuisson (consommation annuelle comprise entre 6 001 kWh et 30 000 kWh), ces derniers verront leur facture augmenter de 15,31 %, soit 222 € par an en moyenne.
Quid des copropriétés ?
Enfin, les copropriétés dont la consommation annuelle est comprise entre 30 000 kWh et 150 000 kWh subiront une augmentation de l’ordre de 16,92 %, soit 483,90 € par an en moyenne.
À noter : ces grilles tarifaires sont données à titre informatif. Les tarifs qui s’appliqueront effectivement seront déterminés par arrêté des ministres chargés de l’énergie, de l’économie et du budget, a ainsi précisé la Commission de régulation de l’énergie.
À lire aussi – Pouvoir d’achat, carburants et énergie : voici combien vous avez en moyenne perdu, malgré les aides
Qui peut actuellement bénéficier du bouclier tarifaire pour le gaz ?
Le bouclier tarifaire concerne les contrats aux tarifs réglementés de vente de gaz ainsi que les contrats indexés sur ces tarifs, qui sont proposés par Engie et certaines entreprises locales de distribution (ELD). Il s’applique donc aux ménages concernés par les TRVG et les contrats indexés sur les TRVG. Ce dispositif ne concerne ainsi pas les contrats de gaz naturel de marché proposés par les fournisseurs alternatifs, lesquels sont libres de fixer leurs propres tarifs.
Le bouclier tarifaire a été instauré par le gouvernement afin de geler les tarifs réglementés du gaz à leur niveau TTC d’octobre 2021, pour la période du 1er novembre 2021 au 31 décembre 2022. Si cela a effectivement permis de protéger un temps les consommateurs des hausses de prix, la fin de cette période de gel signifie que les tarifs réglementés vont à nouveau être réajustés, entraînant fatalement une hausse des factures de gaz naturel à partir du 1er janvier 2023.
À quoi doivent s’attendre les consommateurs ayant souscrit à un contrat de gaz non réglementé ?
Pour les clients possédant des contrats de gaz différents, l’augmentation dépendra des fluctuations des prix sur les marchés.
Bon à savoir : si vous êtes abonné au tarif réglementé du gaz, vous avez probablement reçu une notification gouvernementale indiquant la prochaine suppression de ce tarif protecteur. Il est recommandé de ne pas tenir compte de cette notification en restant, pour l’heure, au tarif réglementé, lequel peut encore bénéficier du bouclier tarifaire.