Bien que des mesures aient été prises pour sécuriser les données contenues dans le « Health Data Hub », certains estiment que leur mise à disposition présente plus de risques que de bénéfices.
Health Data Hub – Un outil statistique formidable à la disposition des chercheurs
On le sait, la recherche médicale fonctionne beaucoup par analyse de données. Afin de la faire avancer, le ministère des Solidarités et de la Santé vient de lancer son « Health Data Hub ». L’objectif de ce projet est de favoriser l’utilisation des données de santé et multiplier les possibilités de leur exploitation. L’objectif annexe est de mieux piloter le système de santé.
Concrètement, le « Health Data Hub » est une base de données, accessible aux chercheurs après homologation de leur projet et avis favorable de la CNIL. Les chercheurs étudiant de nombreux domaines peuvent y trouver, pour leurs travaux, une multitude de cas de patients, sous forme anonymisée.
Comment l’explique le ministère de la Santé, derrière le « Health Data Hub », il y a un principe fondateur : « les données de santé financées par la solidarité nationale constituent un patrimoine commun, elles doivent donc être mises pleinement au service du plus grand nombre dans le respect de l’éthique et des droits fondamentaux des citoyens ». Les pouvoirs publics promettent « un accès aisé et unifié, transparent et sécurisé ».
Les données du Health Data Hub seront stockées par Amazon
Cependant, ce nouveau projet public ne serait pas dépourvu de « vices de conception ». Comme le font remarquer ses critiques, l’idée même de mettre à disposition des données très fournies est porteuse de risque.
Une étude américaine publiée dans la revue Nature Communications, nous apprenait récemment qu’il suffit d’extraire d’une base de données anonymisée 15 paramètres démographiques pour identifier avec 99,98 % de précision un citoyen américain.
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Les États-Unis justement y sont pour beaucoup dans cette polémique, puisque l’hébergeur de ces données n’est autre que Microsoft, à travers son offre de stockage de données Microsoft Azure. Le caractère problématique de ce choix réside dans le fait que le Cloud Act américain autorise les autorités à formuler des requêtes auprès de fournisseurs de services de stockage afin qu’ils leur transfèrent les données qu’ils hébergent.
Toujours est-il qu’il existe un contre-argument : l’une des raisons pour lesquelles Amazon a été choisi est qu’il est en mesure de proposer un stockage distribué sur plusieurs serveurs à travers le monde, minimisant ainsi les conséquences en cas de fuite due au piratage de l’un des serveurs.
Illustration bannière : Le « Health Data Hub », big brother des données de santé lancé le 1er décembre © © lenetstan
A lire absolument
quoiqu’il en soit, l’exploitation notamment des données de santé au travail du Health Data Hub France par des outils d’intelligence artificielle amènera une grande amélioration bienvenue de la prévention des risques professionnels : officiel-prevention.com/dossier/formation/formation-continue-a-la-securite/big-data-intelligence-artificielle-et-sante-au-travail
Amazon azure n’existe pas. Microsoft Azure ou Amazon Web Services…
Je vois que l’erreur a été rectifiée 🙂