Si l’exode rural est terminé depuis des décennies, la grande majorité de la population mondiale vit désormais dans les villes, les terres agricoles sont toujours autant menacées d’extinction. C’est le cas dans l’Hérault, comme nous l’apprend une enquête du journal Le Monde. Dans le département, l’urbanisation et la demande en logements ont de plus en plus raisons des vignes et autres plantations, ce qui ne manque pas d’inquiéter.
Trop de pression démographique pour l’Hérault contraint de ronger sur ses terres agricoles
La situation s’explique très simplement : selon l’Insee, l’Hérault est un des départements avec la plus forte pression démographique de France. Pas moins de 1.400 personnes en moyenne chaque mois y déménagent et viennent s’ajouter à la population de l’Hérault ; et il faut bien les loger. Du coup, comme le signale le journal Le Monde le 16 janvier 2017, « Le foncier est devenu un enjeu majeur » pour le département et ses promoteurs immobiliers.
De quoi inquiéter élus, associations et collectivités : 17.000 hectares de terres sont passées du statut de terre agricole à zone urbaine en 30 ans. Et la tendance est loin de s’inverser car l’Insee prévoit, pour le département, une pression démographique identique à celle d’aujourd’hui pour les 10 années à venir, rapporte Le Monde(2). Un problème qui n’a, a priori, pas de solution.
Découvrez l’étendue des pertes de surfaces arables dans le monde sur le Planetoscope
Freiner l’urbanisation, inéluctable, de l’Hérault
Si d’un côté, il est logique de vouloir que les espaces agricoles de l’Hérault soient protégés, Jean-Paul Salasse, de l’association Écologistes de l’Euzière, interrogé par Le Monde, exprime le problème on ne peut mieux : « la consommation d’espace va continuer, car on ne peut pas obliger les gens à habiter dans du collectif, et le modèle dominant reste la parcelle de 500 m2, avec sa maison et un bout de jardin. »
Reste que le gouvernement a décidé d’agir et son objectif est ambitieux : freiner, en la réduisant de moitié, l’urbanisation en cours dans l’Hérault. L’État se donne jusqu’en 2020 pour « réduire de moitié d’ici à 2020 le rythme de consommation des espaces agricoles » précise Matthieu Grégory, directeur de la Direction départementale des territoires et de la mer.
Illustration bannière : Femme se mouchant – © Goodluz Shutterstock
- L’Hérault grignote ses terres agricoles à un rythme alarmant http://www.lemonde.fr/biodiversite/article/2017/02/16/l-herault-grignote-sur-ses-terres-agricoles-a-un-rythme-alarmant_5080768_1652692.html
- L’Hérault grignote ses terres agricoles à un rythme alarmant http://www.lemonde.fr/biodiversite/article/2017/02/16/l-herault-grignote-sur-ses-terres-agricoles-a-un-rythme-alarmant_5080768_1652692.html