Tout comme cela se fait déjà pour l’efficacité énergétique avec l’étiquette énergie, le ministère de la Transition écologique et solidaire souhaite mettre en place une échelle de notes allant de 1 à 10, qui refléteraient la durée de vie d’un produit électronique et les chances de le faire réparer.
L’État souhaite une meilleure information sur la durée de vie des produits
Brune Poirson, la secrétaire d’État auprès du ministre de la Transition écologique et solidaire en charge de l’économie circulaire, vient d’annoncer la création, d’ici 2020, d’une échelle nationale de durabilité et de réparabilité, qui permettrait au consommateur de choisir les produits électroniques les plus durables et les plus faciles à faire réparer. Elle devrait se matérialiser par un flash code affiché sur la boîte aux cotés de l’étiquette énergie.
L’information devra être simple, facilement compréhensible par le consommateur et incitative auprès des fabricants. Elle prendrait en compte une dizaine de critères donnant une note synthétique sur 10.
La secrétaire d’État espère qu’une telle échelle permettra d’« expliciter les principaux impacts environnementaux, d’informer sur la traçabilité et sur l’éco-conception des produits ». Et pour aller au-delà de la simple information, elle souhaite recréer un réseau de réparateurs sur l’ensemble du territoire.
Pour l’association HOP, les mesures annoncées ne vont pas assez loin
À peine énoncée, l’idée attire déjà des critiques. L’association Halte à l’obsolescence programmée (HOP), principal acteur associatif dans le domaine de la durabilité des produits électroménagers et high-tech en France, juge cette mesure insuffisante.
L’association appelle le gouvernement à rendre l’affichage de la durabilité obligatoire, et non volontaire comme le suggère Brune Poirson. Par ailleurs, l’association appelle à mettre en place des mesures fiscales en faveur de la réparation. Pour HOP, « le crédit d’impôt de 50 % pour la réparation serait de nature à allonger la durée de vie des produits et de créer des milliers d’emplois ».
L’association regrette aussi l’absence parmi les mesures annoncées de la lutte contre l’obsolescence logicielle, malgré le scandale généré fin décembre 2017 par l’affaire Apple. Concernant l’affichage de la disponibilité des pièces détachées, HOP appelle à aller au-delà de la simple information et instaurer une obligation de disponibilité pendant 10 ans.
Illustration bannière : L’étiquetage verra le jour en 2020 © sawaddeebenz
A lire absolument