Si les hommes viennent de Mars et les femmes de Venus, leurs différences s’expriment aussi dans leurs préférences alimentaires : hommes et femmes n’aiment pas les mêmes fruits et légumes, selon un sondage commandé par le magazine LSA. De quoi se disputer à table ? C’est en fait plutôt une bonne nouvelle pour notre santé.
Les fruits en priorité, pour hommes et femmes
Selon cette enquête, menée en France mi-mai, les Français auraient plus de mal à se priver de fruits que de pain, pâtes ou chocolat. Dans la patrie renommée pour sa consommation de pain et autres féculents, les Français ont donc la fibre pour les fruits…
Parmi eux, le champion incontesté est la fraise : un sur deux « aurait des difficultés à ne plus en manger ». La pomme de terre est quant à elle reine au royaume des féculents et légumes.
Top 10 des fruits dont les Français ne pourraient se passer
- Fraise (49,4 %)
- Pomme (43,3 %)
- Banane (41,1 %)
- Melon (36,2 %)
- Pêche, nectarine (34,7 %)
- Cerise (33,9 %)
- Clémentine, mandarine (33,1 %)
- Orange (32,4 %)
- Raisin (29,1 %)
- Framboise (28,6 %)
Top 10 des aliments dont les consommateurs ne pourraient se priver
- Pomme de terre (64,5 %)
- Tomate (61,3 %)
- Carotte (42,7 %)
- Haricot vert (40,1 %)
- Laitue (35,4 %)
- Champignon (34,4 %)
- Courgette (32,1 %)
- Concombre (31,5 %)
- Oignon (31,0 %)
- Avocat (30,2 %)
Des disputes à table en vue ? Femmes et hommes pas du même avis sur les fruits et légumes
Adam et Ève au moins étaient d’accord : pour eux c’était la pomme. Mais aujourd’hui, les goûts diffèrent significativement par sexe : les hommes préfèrent l’orange et la poire, les femmes goûtent plutôt les mangues, les kiwis et les framboises. Y aurait-il une prédisposition culturelle ou génétique au goût pour les fruits et légumes chez les hommes et les femmes ?
Côté légumes, les hommes sont plutôt friands de champignons, oignons, petits pois, aubergines et choux. Les femmes de tomates, courgettes, concombres, laitues et potirons. Vous ne l’appellerez plus « mon chou » pour rien… Pour Philippe Guilbert, directeur général de la société Toluna qui a mené l’enquête, ces différences sont plutôt une bonne nouvelle.
Les goûts diffèrent en effet aussi selon l’âge : les jeunes raffolent de banane, cerise et concombre, les seniors préfèrent les pommes et les haricots verts.
De plus en plus locavores et exigeants de qualité
Les régions ont aussi leurs particularités : l’Ile-de-France adore la pêche et la nectarine, le Sud le melon, et le Sud-Ouest l’abricot. Pas surprenant quand on connaît les principales régions de production : l’attachement aux productions locales et la disponibilité des produits, à l’heure de la mondialisation, joue encore.
Cette tendance à la qualité et au « locavorisme » – la propension à manger ce qui est produit près de chez soi – on la retrouve dans le souhait des Français déclarent qu’ils mangeraient davantage de fruits si leurs prix étaient moins chers (56,2 %), s’ils étaient de meilleurs goût et qualité (48,2 %), s’ils trouvaient davantage de fruits locaux (33,8 %), de petits producteurs (33,3 %) ou bio (19,1 %).
Selon les auteurs de l’enquête, la demande se réoriente vers les produits de meilleure qualité et le bio, se qui se constate notamment du fait d’une moindre réticence par rapport au décalage de prix encore constaté entre bio et non bio.