Cooperl, la coopérative agricole à laquelle l’éleveur en question est adhérent, a reconnu des « images insoutenables » et a assuré accompagner cet éleveur pour l’aider à quitter le métier.
Élevage de Saint-Brieuc : la cause de la mort des cochons est inconnue
Nouvelle découverte choquante dans un élevage français : cette fois-ci, ce sont des cadavres de cochons qui ont été laissés à l’abandon dans un élevage de Saint-Brieuc (Côtes-d’Armor). Ayant décidé de cesser son activité, l’éleveur a tout simplement laissé les cochons à leur sort. Morts soit de soif, soit de faim, soit asphyxiés par manque de ventilation, les cadavres des cochons sont restés à même le sol : certains sont rongés par des rats, d’autres sont déjà à l’état de squelette. Une brouette pleine d’ossements traîne dans l’exploitation.
Des cadavres ont été découverts dans plusieurs salles de l’élevage abandonné. Les équipements ont été abandonnés avant la fermeture, mais les animaux sont restés. Vu l’état des cadavres, les cochons sont morts probablement entre août et décembre 2020. En tout état de cause, une enquête devra déterminer ce qui leur est arrivé.
Pour L214, la complicité des partenaires de l’élevage mis en cause
🚨 NOUVELLE ENQUÊTE 🚨
Des dizaines de cochons abandonnés morts de faim, de soif ou asphyxiés dans une porcherie des Côtes-d’Armor. Ni les services vétérinaires ni la Cooperl, son groupement, n’ont détecté la catastrophe. L214 porte plainte pour cruauté 👉 https://t.co/6IzaHZaXkO pic.twitter.com/vDnuIbltJi— L214 éthique & animaux (@L214) January 25, 2021
La maltraitance ne fait pas de doutes
En tout cas, pour l’association L214, l’abandon de ces cochons aurait difficilement pu se faire à l’insu de la profession. « Comment est-il possible de ne pas remarquer que l’éleveur ne livre plus de cochons à l’abattoir en provenance de cet élevage ? Comment le vétérinaire chargé du suivi de l’élevage au nom du groupement a-t-il pu passer à côté de la situation catastrophique de cet élevage ? », s’interrogent ces militants.
Signez la pétition de L214 – Pour que cet éleveur n’ait plus d’animaux en responsabilité
Comme à son habitude, L214 tient les preuves photo et vidéo à la disposition de la justice. En s’appuyant sur l’article 521-1 du Code pénal (le fait d’exercer des sévices graves ou de commettre un acte de cruauté envers un animal domestique, ou apprivoisé, ou tenu en captivité), l’association vient de porter plainte pour cruauté et abandon d’animaux auprès du procureur de Saint-Brieuc. S’il est condamné, l’auteur des faits risque deux ans d’emprisonnement et 30.000 euros d’amende.
Illustration bannière : Élevage-cimetière de cochon © chadin0
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