Quand on parle biodiversité, on pense souvent grande échelle : un bois, une ville ou la planète entière. En favorisant la biodiversité à l’échelle d’un petit terrain, comme un jardin ou un verger, on aide pourtant la pollinisation et on met en place une lutte biologique efficace. Une des possibilités est de construire un hôtel à insectes, une activité pouvant être pratiquée sans problème en famille.
Lutte biologique : construisez un hôtel à insectes contre les ravageurs au jardin bio
Peut-être avez-vous déjà songé à aider les auxiliaires de culture dans votre jardin, que ce soit pour démarrer un potager bio ou aider les abeilles et autres petits animaux, par exemple. Dans le jardin, les insectes auxiliaires aident à lutter contre les ravageurs de manière naturelle.
Favoriser ou même relâcher ces insectes, c’est faire de la lutte biologique, une réelle alternative aux traitements chimiques.
Outre cette action, les insectes participent à la pollinisation des plantes : on pousse donc à plus de biodiversité au niveau animal et au niveau végétal.
Avant de construire un hôtel pour insectes, il faut surtout faire en sorte que les alentours soient favorables à tous ces animaux sans quoi la démarche est inutile.
Vous pouvez vous procurer – ou laisser leur place à – des plantes qui aident les abeilles domestiques et tous les autres pollinisateurs sauvages, voire même installer une ruche, si vous vous sentez l’âme d’un apiculteur amateur (on prendra de préférence des cours).
Mais surtout, laissez une place à la nature en arrêtant de systématiquement tout « nettoyer », ranger, enlever.
Donner un refuge aux insectes auxiliaires
Le but principal est d’aider les insectes à survivre pendant l’hiver de manière à ce qu’ils agissent aux beaux jours.
Pour passer la mauvaise saison
Le principe même d’hôtel à insectes est de donner un refuge à cette petite faune sauvage. Toute les petites « niches » que vous allez mettre à disposition de ces insectes (roseau, bambou, ronce, feuilles, branchage, paille, etc.) vont leur permettre de se protéger des intempéries durant la période où ils hibernent.
C’est un moment crucial pour ces animaux qui ont bien besoin de se voir proposer de tels abris dans un monde qui s’urbanise de plus en plus et dans lequel ils ont de moins en moins de place.
Pour les futures générations d’insectes
Si certains insectes vont donc s’y réfugier pour se protéger, d’autres vont ne faire qu’y passer le temps de déposer leurs oeufs. Le cortège de biodiversité en la matière est assez large, allant des abeilles sauvages qui vont venir y déposer leurs larves, en passant par les papillons qui vont y élaborer leur chrysalide et même diverses arachnides qui trouveront toujours un endroit pour disposer leur oothèque (cocon rempli d’oeufs).
Certaines espèces comme les chrysopes, ou les plus connues coccinelles, peuvent être achetées sous forme de larves et relâchées dans votre potager et/ou verger pour jouer leur rôle d’auxiliaires de cultures. Mais si vous ne souhaitez pas recommencer la démarche chaque année, installer un ou plusieurs hôtels à insectes en rendant également le milieu favorable à ces insectes est un passage obligé !
Un hôtel à insectes : un peu de bricolage
La structure de votre hôtel à insectes en elle-même va être assez simple : utilisez plutôt du bois. On peut se servir d’une structure existante : des panneaux, une petite étagère, des palettes… ou construire une nouvelle structure si on se sent bricoleur. Des planches et quelques clous suffisent, à condition que le bois soit complètement brut et donc exempt de produits chimiques.
La forme générale sera celle que vous voudrez, il n’y a pas de limite ! La règle la plus importante est d’orienter votre hôtel à insectes plein sud au moment de son installation et de fermer absolument l’arrière.
Chambres tout confort pour hôtel à insecte modulable
L’abri va être multi-insectes, de manière à bénéficier de la protection de multiples espèces. De cette manière, on s’adapte à la saison, mais aussi aux changements de cultures par exemple ou à tout besoin particulier.
Rassemblez les matériaux pour que les insectes ne se gênent pas les uns les autres. Ils peuvent se côtoyer sans soucis, mais n’allons pas non plus les mettre en difficulté !
Chaque espèce a ses préférences en matière d’habitat. Voici quelques exemples :
- chrysopes : boîte carrée remplie de paille avec des ouvertures en fente de 10 mm
- perce-oreilles (forticules) : pot en terre cuite à l’envers et rempli de paille
- abeilles solitaires : briques et tiges creuses type roseau, bambou, ronce…
- guêpes solitaires : tiges creuses type roseau, bambou, ronce…
- coccinelles : pommes de pin ou laine de bois fragmentée
- papillons : chambres seules avec des tiges de bois verticales
- carabes : morceaux de branches de petite section disposées en fagots
- bourdons : boîte seule remplie de paille avec un trou d’un centimètre. Prévoir une petite planche d’envol.
Côté bois, on va choisir une variété résistante et prévoir aussi un système d’aération, d’écoulement d’eau et de nettoyage / rembourrage.
Vous avez déjà installé un hôtel à insectes chez vous ? En êtes-vous satisfait ? N’hésitez pas à partager vos astuces concernant les auxiliaires.
Construire son hôtel à insectes : biodiversité au jardin
Tout pour construire un hôtel à insectes qui attirera les abeilles sauvages dans votre jardin. De nombreuses explications sur la vie des abeilles sauvages et sur leurs besoins. Tout savoir sur les matériaux aussi bien naturels (bois, roseau, coquilles d’escargot…) que de construction (planches, tuiles…). Plusieurs modèles d’hôtels à insectes faciles à construire, avec toutes les explications (matériel, plan, outillage) et des pas à pas en photos.
bien étrange cette mode ! c’est de l’anthropomorphisme ! à partir du moment où on a un jardin les insectes n’ont vraiment pas besoin de nous pour se protéger !!!
mais en période de confinement en construire un peut occuper les confinés ……
Stories – K12 Newsroom
bonjour,
j’ai acheté un hôatel à insectes chez Botanic et ça fait 2 ans qu’il est en fonction. Hélas, je n’ai pas l’impression qu’il accueille beaucoup d’hôtes. Notre jardin est bio sans aucun produit chimique. Je n’ai pas encore planté toutes les fleurs que les isectes concernés adorent mais il y en a plusieurs dans notre jardin et plusieurs chez des voisins jardiniers proches. Que pourrais-je faire pour avoir plus d’invitéEs ?
A part ça, je trouve que la récup de pluie est indispensable et très utile. Lors des dépôts des déchets encombrants, je regarde ce qui pourrait me servir au jardin, notamment une caissette, de vieux bidons déjà lavés ou vidés. Ensuite, quand ils sont + ou – remplis par la pluie, je suis ravie et mon jardin certainement aussi.
belle année à toutes et à tous
bonjour
je pense que le simple fait de laisser dans le jardin des petits tas de bois, de roseaux (qui ont servi de soutient aux legumes),de tuiles retournées… donc de garder un jardin naturel et non « taillé a 4 épingles » est la première attention que l on doit avoir !!!
Bonjour
Super sujet celas va me motiver pour realiser un hotel depuis le temps que je les observés quant j’en trouvé dans les parcs.
Merci pour cet doc.
Cordialement.
S’est très sympas de voir ses hôtels a insectes , cela a plutôt un effet décoratif. S’est bien de faire prendre conscience que toutes ses petites bêtes on un rôle a jouet dans éco système de la nature .
Mais il y un truc qui ne va pas s’est que la première photo ,la cabane a insecte est attacher (fixer) avec des poteaux qui me fait pensé a de l’auto clave et je trouve cela un dommage sa gâche un peu le paysage .
Bonjour c’est bien tout ça… mais après des années de terrain en entomologie et apiculture ; force de constater que de construire ce genre
d’habitat « forcé » au non de la biodiversité à des conséquences terrible
sur les insectes.
Certe nous nous devons de leur laisser des « biotopes »et niche écolo, alors que l’empreinte humaine ne laisse que peux ou plus de place à pas mal d’espèces, surtout pour les hyménoptères.
Pas mal d’étude d’impact démontre que ce genre « d’hôtel » nuis plus qu’elle ne profite.
Dilution génétique ; espèces invasive …. qui ne servent pas au écosystème bien au contraire.
Et pourtant sans rien faire, force est le constat que pas mal d’espèces
vivent au cœur de nos villes ; sans que l’homme n’y fasse grand chose.
Donc bonne conscience d’avoir ce genre de « piège » chez soi.
Ouvert au débat
lativ