L’association Foodwatch le prouve : alors que les consommateurs veulent des aliments sans huile de palme, les marques redoublent d’ingéniosité marketing pour masquer sa présence.
De l’huile de palme pour augmenter les marges
Pourquoi mettre de l’huile de palme dans les produits ? Parce que c’est moins cher, quitte à masquer sa présence à grand coup de marketing. Pourtant, la présence de l’huile de palme dans les produits alimentaires doit obligatoirement être mentionnée sur la liste des ingrédients depuis décembre 2014.
Mais, souligne Foodwatch, « les industriels débordent d’inventivité pour éviter qu’en supermarché l’on soit tenté de retourner l’emballage afin de lire les tout petits caractères. De nombreux consommateurs se font ainsi avoir en pensant acheter des produits traditionnels… mais qui contiennent en réalité de l’huile de palme »(1).
L’association pointe ainsi les pains suédois Krisprolls (Pagen), des biscottes LU Pelletier (Mondelez), de la soupe forestière Knorr (Unilever), des chocolats Lindt (Lindt & Sprüngli), de la pâte feuilletée Trésor de grand-mère Herta (Nestlé)…
Pourtant, sept consommateurs sur dix veulent des aliments sans huile de palme, d’après une étude Kantar réalisée en 2018. « Les fabricants utilisent l’huile de palme clairement pour augmenter leurs marges, quitte à nous rouler dans la farine avec un marketing misant sur le traditionnel », décrypte Camille Dorioz, responsable des campagnes chez Foodwatch.
Des arnaques sur l’étiquette
En effet, si les rayons des supermarchés débordent de produits contenant de l’huile de palme, c’est juste parce qu’elle est bon marché et moins taxée. Elle est 30 % moins chère environ que les autres huiles végétales, et même deux fois moins taxée que l’huile d’olive en France.
Les industriels de l’agroalimentaire l’apprécient car elle est solide à température ambiante et permet par exemple que la texture de la pâte à tartiner ne change pas. Elle prolonge aussi la durée de conservation. Tout cela explique pourquoi la France a doublé ses importations d’huile de palme entre 2007 et 2017.
L’association lance donc une pétition « Huile de palme masquée, non merci ! » Ciblant cinq produits de Krisprolls, LU, Herta, Lindt et Knorr, elle a pour l’instant recueilli plus de 7.000 signatures.
« Les fabricants masquent la présence d’huile de palme en détournant l’attention avec des astuces marketing censées nous inspirer confiance dénonce Camille Dorioz : de beaux épis de blé, la mention de la tradition en grand ou d’une recette digne de nos grands-mères, etc. Mais ce sont là des arnaques sur l’étiquette, d’autant plus inacceptables que l’huile de palme est très controversée pour son impact sur l’environnement, les droits sociaux et la santé. »
Sur les étiquettes, l’huile de palme se présente sous différentes appellations telles que huile palmiste, graisse de palme ou encore graisse palmiste. Elle est également très présente dans les produits cosmétiques sans qu’il soit obligatoire de la mentionner. Le plus souvent, les fabricants utilisent des formes transformées reconnaissables à certains préfixes : « Lauryl », « Stear » et « Palm ».
Illustration bannière : Les produits épinglés par Foodwatch contenant de l’huile de palme -© Foodwatch
A lire absolument
Ce que je ne comprends pas c’est que nos gouvt ne fassent absolument rien contre toutes ces importations de ce produit qui détruit les forêts tropicales en faisant mourir des milliers d’Orang-Outangs et en nous faisant manger du produit, dont encore personne peut dire s’il est toxique ou pas pour l’homme, qui peut TRÈS BIEN ÊTRE REMPLACÉ par un produit beaucoup plus sain et déjà testé depuis des dizaines d’années PRODUIT EN FRANCE !!!!