Vous avez l’impression que la lutte contre le réchauffement climatique et les désastres naturels ont, depuis quelques années, ralenti voire reculé ? Ne vous inquiétez pas, vous n’êtes malheureusement pas le seul. Dans un rapport publié le 26 avril 2022, le Bureau des Nations Unies pour la réduction des risques de catastrophe confirme cette impression et estime que l’humanité pourrait s’autodétruire dans une « spirale infernale ».
L’être humain est trop « optimiste » et se croit « invincible »
Dans ce rapport, publié en amont de la réunion sur la réduction des risques de catastrophes qui aura lieu en mai 2022, l’ONU analyse la perception que les hommes ont du risque de catastrophes. Ces dernières se sont multipliées ces dernières années : en moyenne, depuis le début du siècle, entre 350 et 500 catastrophes par an de moyenne ou grande ampleur ont frappé la Terre. Et la tendance devrait s’accélérer et atteindre 560 catastrophes par an à l’horizon 2030.
Or, selon le Global Assessment Report 2022 (GAR2022), les hommes sont en partie responsables de cette situation. Outre le réchauffement climatique, qui accélère, ils sont victimes d’une « perception du risque erronée », selon l’ONU. Les hommes sont trop « optimistes » ce qui conduit à une sous-estimation des risques couplée à un sentiment « d’invincibilité ». Ce biais cognitif influence les décisions stratégiques, économiques et politiques de la mauvaise manière.
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Le monde doit inclure plus de stratégies de réduction des risques
Amina J. Mohammed, Vice-secrétaire générale des Nations unies, n’y va pas par quatre chemins pour expliquer la situation : « le monde doit faire plus pour inclure le risque de catastrophes dans les décisions concernant le mode de vie, la construction et l’investissement. » Elle estime que les décisions actuelles sont en train de placer l’humanité « dans une spirale d’autodestruction ».
Car le rapport de l’ONU montre également que l’implémentation des stratégies de réduction des catastrophes porte ses fruits. Elle a permis de réduire le nombre de victimes et de personnes touchées par les catastrophes durant la dernière décennie, mais ce n’est pas encore suffisant. Surtout que la fréquence et l’intensité des catastrophes augmentent du fait de la crise climatique.
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