La loi Hulot, du nom de l’ancien ministre de l’Écologie démissionnaire, symbolisait une avancée importante vers la transition écologique. C’était sans compter la poursuite de certains projets de recherche d’hydrocarbures.
Un texte pour sortir de l’exploitation d’hydrocarbures en France
Sur le papier, la loi Hulot, mise en place en décembre 2017, « interdit tout nouveau permis d’exploration et exploitation d’hydrocarbures sur l’ensemble du territoire ». Le but étant bien évidemment de sortir peu à peu des énergies fossiles – du « tout voiture individuelle » comme le rappelle régulièrement le gouvernement – et de réduire les émissions de gaz à effet de serre dans l’Hexagone.
Si les politiques se félicitent de cette avancée concrète pour la transition énergétique et mettront sans doute ce texte en avant lors des discussions de la COP24 qui se tient actuellement en Pologne, les choses ne sont pas aussi simples dans la réalité. Une militante du collectif « Non au pétrole de schiste du pays fertois » a mené son enquête sur le terrain : les résultats sont alarmants.
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Une enquête explore la réalité sur le terrain
On ne connaît pas encore Isabelle Lévy, mais son nom circulera sans doute dans les jours qui viennent. La raison ? Son travail d’enquête approfondie qui vient contredire les discours politiques. Isabelle Lévy montre que nombre de permis et de concessions accordés depuis le mois de décembre 2017, permettent l’exploitation et l’extraction d’hydrocarbures malgré la loi Hulot.
Pour elle, « la loi Hulot ne sert pas à grand-chose, c’est une posture ». Les industriels obtiennent encore des permis pour explorer les sous-sols et mettre en place de nouvelles extractions(1). À Avon-La-Pèze, Fontaine-au-Bron, Champotran ou encore à Claracq, Soufflenheim et Forcelles, des concessions et des permis ont été délivrés en toute impunité.
Illustration bannière : Puits de pétrole – © pan denim
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