Des déchets plastiques forment une île de plusieurs dizaines de kilomètres entre la Corse et l’île d’Elbe, en Méditerranée. Un phénomène qui reviendrait régulièrement aux mêmes endroits, à cause des courants marins.
Une nouvelle île composée de déchets plastiques dérive au large de la Corse
Une île a été découverte près de la Corse, mais pas de celle où l’on rêve de passer ses vacances puisque celle-ci est composée de déchets en plastique(1). Et malheureusement, selon François Galgani, responsable de l’Ifremer à Bastia, ce phénomène n’est pas nouveau : « La disposition des courants fait que régulièrement on a de très très fortes concentrations dans cette zone-là », explique-t-il sur France Bleu.
On pense évidemment à celle qui a été surnommée le septième continent, qui s’étale dans le Pacifique sur une surface équivalente à trois fois celle de la France, soit 1,6 million de km². Mais cette fois, il s’agit « de zones d’accumulations temporaires, de l’ordre de quelques jours ou de quelques semaines, au maximum de deux trois mois, mais jamais permanentes », détaille le scientifique.
Ce phénomène n’a rien de surprenant. On sait depuis longtemps que la Mer Méditerranée, ravagée par le tourisme de masse, détient le triste record d’être la mer la plus polluée au monde. L’an passé, WWF tirait la sonnette d’alarme sur son niveau de concentration de plastiques.
Des déchets trop dégradés pour être recyclés
Est-il alors possible de récupérer ces déchets ? François Gagani explique que ces détritus ne seront pas récupérés pour des raisons économiques ; « Pour nettoyer, il faut qu’il y ait une certaine valeur à ce que l’on va récupérer ». Et de détailler : « En mer, le problème c’est que les déchets qui flottent ne sont pas recyclables. Il sont très dégradés, ce sont des matériaux très hétérogènes, il y a différents types de plastiques et donc ça coûte très très très très cher de recycler, donc ça ne se fera pas. »
Pour rappel, la pollution plastique ne sévit pas qu’en surface des mers : l’explorateur texan Victor Vescovo a effectué des plongées sous-marines dans la fosse des Mariannes, à 10.928 mètres de profondeur. Il y a découvert des déchets en plastique : un sac, ainsi que des emballages de bonbons et des pièces métalliques, dont l’une porte encore une inscription.
Illustration bannière : Déchets plastiques flottants dans la mer – © Shane Gross
A lire absolument
Quand on lit que ces déchets ne sont pas recyclables car ils sont très dégradés, c’est ridicule !!! TOUS les plastiques peuvent être recyclés dans le bitume à hauteur de 10 % pour l’asphalte des routes….. qui soient dégradés ou pas !!!!