Produit bio équitable importé vs. produit industriel local
Une des conclusions de l’étude est la suivante :
> il y a une certaine hypocrisie occidentale à affirmer que la distance parcourue par les produits bio (ou équitables) cause des dommages significatifs à l’environnement sous la forme de GES.
Cette affirmation est erronée notamment sur 4 points :
- La distance parcourue par un produit entre le lieu de production et le consommateur n’est pas représentative de son impact environnemental global exprimé sous forme d’émission de gaz à effet de serre.
- Le choix du mode de transport et le volume des produits acheminés selon tel ou tel mode de transport ont un impact essentiel sur le bilan carbone de chaque produit. Sans surprise l’étude souligne que le bilan le moins bon est celui des produits transportés par les camions (en Grande-Bretagne).
- Globalement très très peu de volume de produits alimentaires emprunte la voie aérienne comparé aux autres modes de transport et il n’y a pas de raison d’envisager une hausse significative du fret aérien pour les biens alimentaires.
- Importer, y compris sur de longues distances, des biens d’alimentation produits par des producteurs vertueux en matière d’impact carbone cause moins de dommage à l’environnement que de les produire localement avec des méthodes énergivores et des produits toxiques, surtout hors de saison.
Etonnant non ? Discutez-en avec nous sur le forum sur le débat de l’impact de l’aérien sur le bilan écologique des produits importés.
*
Planetoscope : On comptabilise 80 000 vols d’avions par jour. L’aviation civile représente 2 % des émissions de C02 mondiales.En 2000, le transport aérien a émis 664 millions de tonnes de CO2, soit 11,5 % des émissions du secteur des transports. Voir les chiffres du transport défiler sous vos yeux.
Selon l’industrie aéronautique, 2 % des rejets mondiaux de C02 sont émis par les avions de ligne. Quand, par exemple, on fait un aller retour Paris / New York en avion, en première classe, on émet plus de 2,5 tonnes de CO2.
Les aérodromes distribuent plus de 27 % des carburants produits dans le monde.
L’avion émet entre 134 et 148 grammes de CO2 par voyageur.kilomètre (contre 2,6 g pour le train) et tout kilomètre de vol supplémentaire se traduit par du kérosène supplémentaire brûlé dans l’atmosphère. Or pour chaque kilo de kérosène utilisé, ce sont 3 kilo de CO2 qui sont émis.
* L’étude citée est « YES, WE HAVE NO BANANAS : A Critique of the “Food Miles” Perspective » Pierre Desrochers, University of Toronto, Hiroko Shimizu
Pas mal d’agitation autour de ce sujet. Pas évident d’imaginer un transport aérien de demain dans un environnement qui sera de plus en plus sous contrainte environnemental. Il y a des discussions intéressantes sur ce forum à ce sujet : en-avant-la-planete.fr/forum/transport-et-mobilite/quel-avenir-pour-le-transport-aerien/
super intéressant ; c’est vrai que ça manquait ce genre d’infos