Impôts 2025 : les poulaillers sous le feu du fisc ?

Une rumeur sur Internet prête au gouvernement l’intention de taxer les poulaillers des particuliers. Qu’en est-il vraiment ?

Rédigé par Valérie Dewerte, le 2 Apr 2025, à 11 h 00 min
Impôts 2025 : les poulaillers sous le feu du fisc ?
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Le fisc a-t-il réellement décidé d’essorer les propriétaires de poules ? En plein débat sur le pouvoir d’achat, une rumeur fiscale insolite a déclenché une volée de critiques en ligne. Derrière l’indignation, une réalité bien plus ancienne et technique. Mais qui concerne-t-elle vraiment ?

La taxe sur les poulaillers : une rumeur fiscale qui ne fait pas rire

Le 1er avril 2025, des messages en cascade envahissent les réseaux sociaux, criant au scandale d’un nouvel impôt sur les poulaillers, accusant l’État d’avoir trouvé un nouveau prétexte pour grignoter l’argent des particuliers.

« Alerte sur la souveraineté alimentaire en France ! Après l’agriculture traditionnelle, les mondialistes s’attaquent aux particuliers, aux poulaillers ! Taxe ÉNORME sur les Poules », pouvait-on lire dans un message relayé sur X, repris dans un article de BFMTV, “Va-t-on vraiment taxer vos poulaillers ?”, publié le 1er avril 2025.

Et voilà comment, entre deux hashtags, une simple confusion réglementaire s’est muée en une affaire de persécution fiscale… ou presque.

Installation d’un poulailler  : attention à l’amende en cas de non-respect de la réglementation

Une taxe bien réelle, mais rien de nouveau sous le soleil

Car contrairement à ce que laissait entendre cette rumeur enfiévrée, il n’a jamais été question d’instaurer une nouvelle taxe spécifiquement destinée aux poulaillers. Ce qui existe en revanche, c’est la taxe d’aménagement, un impôt créé en 2012, qui s’applique à toute construction fixe dépassant certains seuils.

Comme le précise le ministère de l’Économie, cité par BFMTV dans le même article : « La taxe d’aménagement est due pour toutes les surfaces de plancher des constructions closes et couvertes dont la superficie est supérieure à 5 m² et d’une hauteur de plafond supérieure ou égale à 1,80 mètre. » Autrement dit, un poulailler démontable ou modeste ne sera pas concerné. Mais un abri de 6 m² sur dalle béton, muni de murs et d’un toit fermé, entre bel et bien dans le champ de cette fiscalité. Mais loin d’être une invention récente, cette règle découle du Code de l’urbanisme appliqué depuis plus d’une décennie.

Les seuils à connaître (et pourquoi vous n’avez sans doute rien à payer)

Ce qui distingue une installation taxable d’un simple enclos à gallinacées, ce sont deux critères précis :

  • une surface supérieure à 5 m² ;
  • une hauteur sous plafond d’au moins 1,80 mètre.

C’est donc la structure du poulailler qui entre en jeu, pas sa finalité. Et contrairement à ce que le ton alarmiste des réseaux sociaux peut laisser entendre, la majorité des poulaillers domestiques ne franchissent pas ces seuils, surtout dans les jardins de particuliers.

À noter : ce prélèvement ne s’applique qu’une seule fois, lors de la déclaration d’urbanisme. Il ne s’agit ni d’un impôt récurrent, ni d’un nouveau dispositif. L’administration fiscale ne va donc pas débarquer pour mesurer vos clapiers à poules chaque printemps.

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