Alimentation : bientôt plus d’indications sur l’origine

Les produits laitiers, et ceux à base de viande, vont bientôt se voir contraints par décret d’être plus transparents sur l’origine des ingrédients entrant dans leur composition.

Rédigé par Valérie Dewerte, le 18 Aug 2016, à 9 h 59 min
Alimentation : bientôt plus d’indications sur l’origine
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Dans quelques mois, les produits alimentaires industriels à base de lait ou de viande devront indiquer leur origine précise. Une bonne nouvelle pour la qualité de notre alimentation.

Les indications sur l’origine pour empêcher les importations d’ingrédients à bas coût

Un décret instaurant cette obligation, à compter du 1er janvier prochain, a été validé par le Conseil d’État fin juillet. Mais ce décret ne règle pas tout ! Il fixe le principe de la transparence de l’origine des ingrédients, mais pas les conditions de cette transparence.

Ainsi, à partir de combien de pourcentages de lait dans un aliment faudra-t-il indiquer son origine ? Même chose pour la viande, ou plutôt, les viandes, quand on sait que certains plats cuisinés peuvent en mélanger plusieurs.

L’objectif, derrière cette nouvelle réglementation, est double. D’un côté, restaurer la confiance des consommateurs dans les produits alimentaires industriels. De l’autre, contraindre les professionnels de l’agroalimentaire qui seraient tentés par la possibilité de s’approvisionner à moindre coût en lait ou en viande sur d’autres marchés que le marché français, de s’en abstenir de peur d’être sanctionnés par les consommateurs.

L’origine du lait, mais pas du fromage, du beurre, ou de la crème

Mais il ne s’agit là que d’une première étape. L’indication d’origine est limitée au lait seulement : elle ne concerne de facto pas le beurre, la crème, et surtout, les fromages, ce qui en réduit la portée : une pizza aux quatre fromages dont les fromages proviendraient de Pologne ou de Roumanie passera encore, pour l’instant, entre les mailles du filet. Une réunion entre les industriels de l’agroalimentaire et les services du ministère de l’Agriculture devrait permettre de faire évoluer encore un peu le projet de décret.

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1 commentaire Donnez votre avis
  1. De toutes façon les industriels trouveront toujours l’astuce pour contourner le système, de plus avec la bénédiction de nos politiques véreux par le biais du lobbying organisé.

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